Lors de la réunion de la commission du logement de la Chambre des Députés en date du lundi 11 mai 2015 le Secrétaire d’Etat Marc Hansen a avancé le chiffre de 967 ha qu’il a qualifiés de « terrains vacants disponibles pour y ériger du logement ».
Le Secrétaire d’Etat du DP n’a pas manqué de souligner que plus de 90% desdits terrains seraient détenus par des propriétaires privés, contre 44 ha qui seraient la propriété des communes et seulement 11 ha qui seraient la propriété de l’Etat.
Au vu du chiffre de 967 ha il y a d’abord lieu de se poser la question si les passages et les jardins adjacents aux constructions existantes seront désormais qualifiés comme étant des terrains vacants faisant ainsi partie intégrante des 967 ha ?
La simple annonce d’un tel chiffre n’est certainement pas propice pour mener à bien une politique du logement au Grand-Duché de Luxembourg vu que les solutions qui devraient résulter d’un tel constat sont pour le moment incertaines.
Cette affirmation gratuite ne fait en fin de compte qu’envenimer la situation en ce qu’elle vise à faire porter le poids d’une politique de logement non satisfaisante aux propriétaires privés.
Les vives réactions et protestations de la part des communes et des particuliers à l’égard du plan sectoriel logement auraient dû amener le gouvernement à innover en la matière.
Le contraire a été le cas, les récentes actions du gouvernement ne font que peser sur la problématique de la pénurie de logement alors que la décision aberrante d’augmenter la tva de 3 à 17 % pour le logement locatif a été néfaste et contreproductive ce dans un domaine précisément où la pénurie de logement est la plus importante.
Au lieu d’augmenter la tva il aurait été plus productif d’inciter les investisseurs à construire davantage en leur permettant d’allonger les périodes d’amortissements de 6 à 8 ou 10 ans pour les nouvelles constructions locatives.
Le gouvernement serait par ailleurs bien conseillé d’inciter la création de lotissements et de promouvoir la viabilisation des terrains visés moyennant un soutien financier massif au profit des communes pour leurs permettre la création des infrastructures nécessaires (écoles, routes, crèches etc.) pour faire face à une réelle croissance de la population qui en résulterait.
Ainsi, les communes pourraient être encouragées à reclasser les terrains classés en zone différée.
Parallèlement le Gouvernement devrait inciter les propriétaires privés à viabiliser leur propriété ce moyennant une réelle extension des mesures fiscales attrayantes, comme la non-imposition de la plus-value lors de la vente des terrains aux promoteurs publics, aux ventes destinées aux promoteurs privés, ces derniers étant à considérer comme partie intégrante d’une politique de logement réussie.
Ainsi le CSG invite le Secrétaire d’Etat d’agir en faveur de l’esprit d’initiative privé tout en soutenant financièrement les communes confrontées aux coûts d’infrastructures élevés, infrastructures pourtant indispensables pour accompagner une croissance de leur population locale.
Communiqué par les Chrëschtlech-Sozial Gemengeréit (CSG), le jeudi 4 juin 2015