Marche Mondiale des Femmes

Prise de position des CS Femmes Chrétiennes Sociales, Luxembour

C’est à Montréal au Canada, le 18 octobre 1998, qu’a été prise l’initiative d’une «Marche Mondiale des Femmes contre la pauvreté et la violence»

Une plate-forme des revendications mondiales intitulée: «2000 bonnes raisons pour marcher» a été adoptée et toutes les organisations solidaires ont été priées d’y souscrire

En Europe, une multitude d’organisations luttant pour la cause des femmes manifestent pour leurs exigences communes d’égalité, de justice et de solidarité et le désir de construire un monde paritaire

Les Femmes Chrétiennes Sociales (CSF), se distancient de certaines revendications politiques trop générales et de considérations éthiques qu’elles ne peuvent partager.

La Marche mondiale s’inscrivant dans une continuité avec les quatre grandes conférences mondiales des femmes convoquées par l’ONU, les CSF revendiquent de façon urgente le respect des décisions prises dans ces rencontres internationales, ainsi que le respect des engagements contenus dans les traités, conventions et pactes internationaux signés par les Etats membres

Les CSF souscrivent pleinement aux revendications suivantes qui leur semblent prioritaires, à savoir

agir contr

la pauvreté, par la mise en œuvre d’un plan d’élimination de la pauvreté et plus spécifiquement de la pauvreté des femme – la violence, par la reconnaissance dans toutes les lois et actions des Etats que toutes les formes de violence à l’égard des femmes sont des violations des droits humains fondamentaux et ne peuvent être justifiées par aucune coutume, religion, pratique culturelle ou pouvoir politiqu

agir pour les droits fondamentaux des femme

par l’inscription dans la Constitution, dans tous les Etats, de l’égalité des hommes et des femmes en droits et en devoirs et par l’accès aux ressources de base, afin de leur permettre de vivre en dignité et en pleine responsabilit

afin d’aboutir à une participation active des femmes à la vie politique, économique, sociale et culturell

– par la responsabilité partagée des femmes et des hommes dans la vie publique et privé – par l’adoption de mesures spécifiques en vue d’assurer l’égalité de fait dans l’exercice des droits et devoir – par l’accès à l’éducation et à la formation tout au long de la vi – par une participation égalitaire au travail rémunéré et le droit à la protection sociale autonom – par le développement des équipements sociaux, structures d’accueil pour enfants, personnes âgées et handicapées

Ce n’est qu’à travers la réalisation de ces revendications élémentaires que les femmes pourront accéder à une pleine égalité qui les mettra à l’écart des risques de la pauvreté, qui les protégera contre toute sorte de violences et d’abaissements *