Wéivill Kanner mussen an ee Centre de Logopédie am Ausland ?

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse au sujet de l’encadrement des personnes atteintes de troubles linguistiques.

Selon une étude, 12 à 15% de la population luxembourgeoise sont affectés par des troubles linguistiques comme la dyslexie ou la dysphasie. Au Luxembourg, le Centre de Logopédie prend en charge les enfants atteints de troubles du langage et de la parole en offrant un dépistage systématique dans toutes les classes du cycle 1 de l’enseignement fondamental du pays. Le but principal de l’enseignement logopédique consiste toujours en une réinsertion de l’enfant concerné dans l’enseignement régulier.

Toutefois, les cours offerts au Centre de Logopédie sont dispensés en langue luxembourgeoise, tout en suivant le plan d’études de l’enseignement régulier. Les enfants d’origine germanophone ou francophone atteints de dysphasie sont ainsi exclus du bénéfice qu’offre cette éducation différenciée.

C’est dans ce contexte que j’aimerais dès lors savoir de Monsieur le Ministre :

Combiens d’enfants atteints de dysphasie fréquentent des écoles spécialisées à l’étranger ?

Existent-t-il des conventions avec des écoles étrangères ? Dans l’affirmative, quels sont les coûts pour la prise en charge des enfants résidant au Luxembourg ?

Quelles sont les perspectives scolaires offertes aux enfants qui terminent leur enseignement fondamental dans une école étrangère ?

Monsieur le Ministre, ne serait-il pas envisageable de créer, en concertation avec les acteurs de la Grande Région, une école offrant ce genre d’éducation différenciée sur le territoire du Grand-Duché ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Françoise Hetto
Députée

Zréck