Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Madame la Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de l’Environnement au sujet de la surveillance des zoonoses.
Par «zoonose» on entend toute maladie et/ou toute infection naturellement transmissible directement ou indirectement entre l’animal et l’homme. Les zoonoses peuvent être transmises par les populations d’animaux sauvages et de compagnie et peuvent causer des souffrances humaines.
La directive 2003/99/CE transposée en droit national par le règlement grand-ducal du 27 septembre 2004 concernant la surveillance des zoonoses et des agents zoonotiques a pour objectif de garantir une surveillance adéquate des zoonoses, des agents zoonotiques et de la résistance antimicrobienne associée et d’assurer, par le biais d’une étude épidémiologique adéquate, le recueil d’informations dans le but d’une évaluation des tendances et des sources de foyers de toxi-infection alimentaire.
La surveillance concerne les zoonoses et agents zoonotiques énumérés à l’annexe I, partie A du règlement grand-ducal susmentionné. Parmi les différentes zoonoses à surveiller il est question de l’échinococcose, une maladie grave qui se développe lentement et de manière asymptomatique, avec une issue souvent mortelle pour le malade non traité. Cet agent infectieux parasite à l’état adulte certains carnivores dont le renard.
Au vu du fait que le règlement grand-ducal du 9 mars 2015 concernant l’ouverture de la chasse pour les années cynégétiques 2015/2016 interdit la chasse au renard pendant toute l’année, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de l’Environnement :
• Comment le gouvernement entend-il assurer la surveillance de routine prévue à l’article 4 du règlement grand-ducal du 27 septembre 2004 de l’échinococcose sur les renards ?
• Comment le gouvernement entend-il assurer la recherche régulière de la présence éventuelle du parasite sur des renards s’ils ne peuvent plus être chassés ?
• D’où proviennent alors les renards pour recueillir les informations ?
• Quel est le nombre de renards prévu pour notre pays à analyser sur des zoonoses éventuelles ?
• Combien de renards ont été présentés à des fins d’analyses pendant l’année cynégétique en cours?
• Comment le gouvernement entend-il assurer que les résultats des analyses soient considérés comme scientifiquement pertinents et représentatifs pour tout le territoire de notre pays ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Emile Eicher
Député