Madame la Présidente,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser quelques questions à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères au sujet de la répression des manifestants en Ukraine.
La république ukrainienne est confrontée actuellement à une vague de manifestations qui exigent le départ du pouvoir. Les sources écrites parlent de plus de 100.000 manifestants rassemblés à Kiev dimanche, 1er décembre 2013, menaçant de bloquer le siège du gouvernement si leurs revendications n’étaient pas respectées.
La répression brutale des forces de l’ordre de l’État ukrainien a provoqué des centaines de blessés, dont des journalistes. Le président Viktor Ianoukovytch a lui-même dénoncé l’excès de violence employée par les forces de l’ordre. Par conséquent, le chef de la police a été limogé.
Hier, le président du Parlement, Volodymyr Rybak a soumis la question de la défiance du gouvernement auprès des parlementaires, ces derniers n’ayant pas approuvé à la majorité cette motion. Si le gouvernement s’excuse pour l’engagement trop agressif de la police, elle maintient sa politique qui a provoqué cette vaste mobilisation populaire et ignore les revendications du peuple ukrainien.
Il importe d’insister dans ces circonstances sur la violation des droits de l’homme et le non-respect du droit de la liberté d’expression que vit actuellement le peuple ukrainien.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères :
- Quelle attitude le gouvernement luxembourgeois entend-il prendre par rapport à la crise en Ukraine ?
- Le gouvernement entend-il faire valoir sa voix au sein de l’Union européenne, afin de soutenir cette dernière dans son effort de demander au gouvernement ukrainien de mettre fin à cette répression et de respecter la liberté d’expression des citoyens ?
- Monsieur le Ministre envisage-t-il d’intervenir auprès de son homologue ukrainien, Monsieur Leonid Kozhara ?
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma parfaite considération.
Laurent Mosar
Député
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