Les enseignants de religion dans l’école fondamentale

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre d’Etat et à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse au sujet des « enseignants de religion dans l’école fondamentale ».

Le gouvernement a annoncé vouloir remplacer l’enseignement religieux et l’éducation respectivement la formation morale actuellement en vigueur par une « éducation aux valeurs » dans l’école fondamentale et dans les lycées. En outre, il a annoncé vouloir mettre en place un dispositif de réorientation professionnelle, élaboré en étroite concertation avec toutes les parties concernées, afin de préparer les titulaires de l’enseignement religieux à l’exercice d’un nouvel emploi. Cependant, il semble que les enseignants de religion dans l’école fondamentale ne sont, pour le moment, pas du tout impliqués dans ces négociations. En plus, il y a une grande incertitude chez les personnes concernées. En général, les enseignants de l’enseignement fondamental doivent être détenteurs du diplôme de fin d’études secondaires ou d’autres diplômes reconnus équivalents mais une partie importante des titulaires de l’enseignement religieux dans l’école fondamentale ne détient pas de diplôme reconnu équivalent à ce niveau d’études. Selon mes informations, les responsables du Séminaire ont déjà proposé à certains enseignants de religion de s’inscrire à l’Université de Lorraine en vue de l’obtention du diplôme d’accès aux études universitaires (DAEU).

Dans ce contexte j’aimerais poser à Monsieur le Ministre d’Etat et à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse les questions suivantes :

  • Les négociations ont-elles déjà été entamées ?
  • Dans l’affirmative, les enseignants de religion sont-ils impliqués ?
  • Quelles mesures Messieurs les Ministres considèrent-ils prendre quant au niveau général d’études requis pour enseigner le cours « éducation aux valeurs » dans l’enseignement fondamental ?
  • Est-ce que Messieurs les Ministres envisagent d’obliger les enseignants de religion, souvent en charge de l’enseignement de religion depuis des décennies, de reprendre leurs études ?
  • Les frais d’inscription pour le DAEU devraient-ils être supportés par les participants ou auraient-ils droit aux aides financières pour études supérieures ?
  • Quelles seraient les conséquences pour les enseignants de religion qui refuseraient de reprendre leurs études ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Léon Gloden

Député

Zréck