Gëtt et ee Problem mat der Jakobskreuz-Kräut zu Lëtzebuerg ?

Monsieur le Président,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterons poser une série de questions à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs et à Madame la Ministre de l’Environnement concernant le séneçon de Jacob.

Le séneçon de Jacob une plante très invasive et résistante qui envahit depuis plusieurs années les prairies, (gérées de manière extensive, ou bien sur-pâturées, essentiellement prairies à chevaux), ainsi que les bords des routes et les jachères.

Le séneçon de Jacob est extrêmement toxique surtout pour les chevaux, bovins et autres ruminants et peut même provoquer la mort de ces derniers. L’intoxication se produit lors de la consommation de la plante sur pied ou séchée dans le foin et il n’existe pas de remède efficace contre cette intoxication. La toxicité est due en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques (toxiques pour le foie) que la plante renferme. En Allemagne, des analyses en laboratoire ont permis la découverte de la présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les miels ce qui peut représenter un risque sanitaire pour les humains.

Les conditions climatiques des dernières années favorisent la prolifération des séneçons et risquent ainsi d’aggraver les problèmes susmentionnés.

C’est dans ce contexte qui nous aimerons poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs et à Madame la Ministre de l’Environnement :

Le séneçon de Jacob pose-t-il un problème au Luxembourg ?

Comment le Gouvernement entend-il lutter contre leur prolifération au niveau national ? Existe-t-il au sein des ministères concernés un groupe de travail qui serait en charge de ce dossier afin d’élaborer des mesures concrètes pour empêcher la prolifération du séneçon de Jacob ?
Quelles sont les mesures concrètes envisagées sur les surfaces sous contrat « biodiversité » (p.ex pâturage et prairie) et par quels moyens le gouvernement entend-il les mettre en œuvre ?

Quelles sont les mesures concrètes envisagées pour les surfaces situées en réserve nationale et par quels moyens le gouvernement entend-il les mettre en œuvre ?

Dans quelle mesure le fauchage tardif favorise-t-il la prolifération du séneçon de Jacob et quelles sont les mesures concrètes envisagées le long des routes ?

Le Gouvernement est-il au courant d’animaux intoxiqués au séneçon et le cas échéant lesquels et combien d’animaux ?
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.
Martine Hansen Laurent Zeimet
Députée Député

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