Häuslech Gewalt : Wéi kann ee sensibiliséieren an Affer an Zeien hëllefen ?

Réponse à la question N° 2142 (Question écrite) de Madame Nancy Arendt, Députée concernant Encadrement au sein des écoles des victimes ou témoins de violence domestique, par Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Madame Lydia Mutsch, Ministre de l’Egalité des Chances: QP 2142


Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions parlementaires à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Madame la Ministre de l’Egalité des Chances.

La violence domestique est un problème universel et l’une des violations des droits de l’homme la plus répandue dans le monde.

Le rapport intitulée « Violence domestique au Luxembourg » du Ministère de l’Egalité des Chances, en collaboration avec le Luxembourg Institute of Health a révélé en 2015, que 460 enfants, dont 399 enfants mineurs, ont vécu dans les ménages touchés par la violence. Parmi les 327 victimes directes de violence figurent 7 mineurs et le Parquet a signalé en plus 56 enfants (47 mineurs et 9 majeurs) comme personnes à protéger.

Le milieu scolaire est un milieu très important pour les enfants victimes ou témoins de violence domestique. Comme étant le deuxième endroit où ils passent le plus de temps, l’école représente souvent un refuge pour les enfants exposés à la violence domestique.

Ainsi il est important de promouvoir dans les écoles une éducation particulière au sujet de la non-violence et d’encourager les enfants à parler du problème de la violence domestique s’ils en sont victimes ou témoins, pour qu’on puisse les aider.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Madame la Ministre de l’Egalité des Chances :

  • Le personnel enseignant est-il assez formé pour pouvoir diagnostiquer des enfants victimes ou témoins de violence ?

  • Existe-t-il des formations continues en la matière ?

  • Ces formations sont-elles assez fréquentées par le personnel enseignant ?

  • Le sujet de la violence domestique est-il assez évoqué dans le milieu scolaire ?

  • Au niveau des crèches et au niveau de l’éducation précoce, existe-t-il des moyens de sensibilisation des enfants, ne serait-ce que de manière ludique au problème de la violence domestique, avec l’objectif que les enfants osent plus en parler s’ils sont exposés à la violence domestique, voire qu’ils osent révéler les maltraitances subies ?

  • Quelles mesures le Ministre envisage-t-il de prendre pour que le milieu scolaire devienne encore plus un acteur proactif dans la lutte contre la violence domestique envers les enfants ?

  • Dans la mesure où l’étude du Luxembourg Institute of Health constate que la violence domestique en générale a connu une évolution à la hausse ces dernières années, le gouvernement envisage-t-il une campagne de sensibilisation, d’information et de prévention en la matière notamment pour aider les victimes, mais aussi pour encourager, en cas de soupçon de violence domestique, l’entourage de la victime à signaler la maltraitance auprès des autorités?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Nancy Arendt

Députée

Zréck