Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse au sujet des formations d’apprentissage.
Depuis 30 ans, le Luxembourg connaît un manque constant d’artisans. Au-delà du phénomène de dévalorisation de l’artisanat, un autre facteur expliquant ce déficit chronique est le fait que de nombreux apprentis n’achèvent pas leur formation. Ainsi, selon la Fédération des Artisans, les apprentis seraient 80% à rompre leur contrat d’apprentissage avant l’obtention de leur diplôme d’aptitude professionnelle. Pour soutenir les jeunes désireux de suivre une formation, la Fédération des Artisans a récemment révélé vouloir construire deux nouveaux centres de formation continue à Bettembourg, qui devraient ouvrir leurs portes à partir de 2017.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Education nationale :
Monsieur le Ministre peut-il confirmer que le taux d’échec des apprentis dans leurs efforts d’obtenir un DAP est aussi élevé que le soutient la Fédération ?
Dans l’affirmative, quelles sont les raisons du décrochage des jeunes ? Comment Monsieur le Ministre envisage-t-il de lutter contre ce phénomène ?
Quels métiers sont les plus touchés par l’abandon des apprentis ?
Les jeunes bénéficient-ils d’un suivi après leur abandon afin de leur faciliter la réinsertion dans le monde professionnel ?
Quelles mesures Monsieur le Ministre entend-il mettre en place pour poursuivre les efforts de revalorisation de l’artisanat ?
Souvent, les jeunes se plaignent de la difficulté d’obtenir un contrat d’apprentissage. Monsieur le Ministre peut-il confirmer la réalité de cette difficulté ? Comment Monsieur le Ministre entend-il soutenir les jeunes en recherche d’une formation et d’un contrat d’apprentissage ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Marcel Oberweis
Député