Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse au sujet des « enfants surdoués ».
Au regard de la conférence « HOCHBEGABT?!? », organisée le 14 mai par l’asbl « Mensa Lëtzebuerg », et du vif intérêt que l’encadrement des enfants dits surdoués suscite parmi les enseignants et parents, il y a lieu de souligner que ce sujet préoccupe toujours les esprits des involvés. Ce sont notamment les parents concernés qui manifestent une insatisfaction par rapport aux mesures d’encadrement existantes telle que la possibilité de terminer un cycle de l’enseignement fondamental en un an, invoquée par la Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle dans deux réponses aux questions parlementaires n°1624 du 17 août 2011 et n°2793 du 27 juin 2013. Qui plus est, le nombre de concernés n’est aucunement négligeable. Selon les statistiques, le nombre d’élèves surdoués au Luxembourg se situe entre 1800 et 6000. Les suites d’un « non-encadrement adéquat » peuvent être des problèmes psychosomatiques ainsi que des déficiences sociales, émotionnelles et psychomotriciennes, sans oublier la perte de futurs talents potentiels au sein de notre pays.
Dans ce contexte, et faisant référence aux réponses ministérielles précitées, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse :
- Monsieur le Ministre envisage-t-il de prendre des mesures de dépistage supplémentaires par rapport à celles qui figurent dans les réponses précitées ? Si oui, pourrait-il préciser lesquelles ?
- Monsieur le Ministre, entend-il mettre en place des mécanismes supplémentaires afin d’encourager et de promouvoir les enfants concernés au niveau de l’école fondamentale et de l’enseignement secondaire? Dans l’affirmative, pourrait-il donner des précisions ?
- Enfin, Monsieur le Ministre, partage-t-il l’analyse de sa prédécesseur qui justifiait l’inexistence de structures adéquates pour les enfants dits surdoués par « un nombre minimal d’élèves, ce que nous n’avons actuellement pas » et par l’absence de personnel pédagogique spécialement formé ? Dans la négative, entend-il mettre en place une structure proposant un encadrement et soutien adéquat aux enfants et parents concernés ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Martine Hansen
Députée
Zréck