Conflit armé opposant les Kurdes à la milice terroriste « État islamique » à Kobane

Monsieur le Président,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaiterions poser une série de questions à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet du conflit armé opposant les Kurdes à la milice terroriste « État islamique » à Kobane.

Depuis quelques jours, des combats intenses se déroulent entre les Kurdes, soutenus par la communauté internationale, d’un côté et les terroristes de l’« État islamique » (EI) de l’autre côté. Des conflits ultraviolents ont actuellement lieu à Kobane, ville kurde située à quelques kilomètres de la frontière syro-turque. Malgré les frappes aériennes de la coalition anti-EI, il semblerait d’après la presse que les djihadistes de l’EI progressent dans le contrôle de la ville stratégique de Kobane.

Ayant eu l’autorisation du Parlement il y a une semaine, la Turquie s’est engagée militairement au sein de la coalition contre l’EI. Le président turc est d’avis que les frappes aériennes ne suffisent pas pour vaincre les troupes de l’EI et qu’une intervention militaire terrestre s’avère nécessaire. L’attitude de l’armée turque par rapport aux combats désormais à portée de vue reste pourtant passive, selon les observations médiatiques. Des manifestations pro-kurdes ont d’ailleurs éclaté en Turquie pour dénoncer la passivité du Président turc. Des dizaines de morts seraient déjà à déplorer du côté des manifestants.

Dans ce contexte, nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :

  • Quelle est, à l’heure actuelle, l’attitude de l’Union européenne par rapport à la situation des Kurdes en général et dans la ville de Kobane en particulier ?
  • L’Union européenne envisage-t-elle de prendre des initiatives afin de venir en aide aux Kurdes assiégés dans la ville de Kobane ?
  • Quelle est la position de l’OTAN respectivement du gouvernement par rapport à une certaine passivité de la Turquie, sachant que la ville de Kobane se trouve directement à la frontière de la Turquie,  pays membre de l’OTAN ?

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre parfaite considération.

Serge Wilmes

Laurent Mosar

Députés

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