Une question parlementaire de Monsieur le député Marc Spautz à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale
J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale concernant la prise en charge de l’assurance dépendance des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Pour pouvoir être considéré comme dépendant et pouvoir bénéficier, le cas échéant, de l’assurance dépendance, il faut avoir besoin de l’aide de quelqu’un pour les actes essentiels de la vie quotidienne, le besoin d’aide doit persister pour un minimum de six mois ou être irréversible, le besoin d’aide doit, en outre, présenter une certaine gravité et être la conséquence d’une maladie. Plusieurs catégories de personnes ont droit à l’assurance dépendance sans que ces conditions soient satisfaites.
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont considérées comme dépendantes à partir du moment où elles présentent des déficiences importantes p.ex. lorsqu’elles ne savent plus s’habiller seules ou manger sans l’aide de quelqu’un. En d’autres termes, ces personnes ont droit à l’assurance dépendance à un stade avancé de la maladie. Or, cette maladie dégénérative est progressive et commence par de simples troubles de la mémoire qui peuvent cependant s’avérer très handicapants. Laissés seuls, les malades sont désorientés, il leur est, entre autres, souvent impossible de suivre le moindre traitement médical qui permettrait de retarder la progression de sa maladie. Ils ont besoin d’une aide ou d’une assistance. Or, tous les malades ne sont pas entourés par une famille ou des amis qui peuvent leur venir en aide non-stop et leur rappeler p.ex. qu’ils doivent s’habiller ou se rendre chez le médecin ou qu’il est temps de prendre leurs médicaments. Bien que le besoin d’aide soit réel dès le début de la maladie, les personnes atteintes d’Alzheimer se voient refusées tout bénéfice de l’assurance dépendance au motif qu’elles sont encore à même d’accomplir seules les actes essentiels de la vie de tous les jours. Ce qui n’est pas faux, mais encore faut-il qu’elles se rappellent qu’elles doivent accomplir ces actes !
Dans ce contexte, j’aurais aimé poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale :
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Le gouvernement ne pense-t-il pas qu’il serait dans l’intérêt des personnes atteintes d’Alzheimer de leur faire bénéficier de l’assurance dépendance dès le début de leur maladie respectivement dès que la maladie aura été diagnostiquée ?
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Dans l’affirmative, qu’elles seraient les prestations auxquelles les personnes atteintes d’Alzheimer et qui continuent à vivre à domicile peuvent prétendre ?
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En tout état de cause, quelles sont les mesures que le gouvernement entend prendre pour améliorer la situation des malades concernés ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.
Zréck