Utilisation du sirop de fructose–glucose dans l’agroalimentaire

Une question parlementaire de Monsieur le député Marc Spautz à Monsieur la Ministre de la Santé et à Monsieur le Ministre de l’Agiculture, de la Viticulture et du Développement rural

Monsieur le Président, 

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur la Ministre de la Santé ainsi qu’à Monsieur le Ministre de l’Agiculture, de la Viticulture et du Développement rural concernant l’utilisation du sirop de fructose–glucose dans l’agroalimentaire. 

Le sirop de fructose-glucose, qui provient de l’amidon c.-à-d. soit du maïs soit du blé, est de plus en plus utilisé dans l’industrie agroalimentaire en remplacement du sucre de canne ou de la betterave en raison de son coût inférieur et de son pouvoir sucrant supérieur. On le retrouve dans la plupart des boissons gazeuses, mais également dans les yaourts, dans les plats préparés et aliments congelés. 

Il est d’admis depuis belle lurette que sa consommation excessive augmente la synthèse de triglycérides responsable de l’obturation des artères. D’après certaines études, il serait également incriminé dans l’obésité, car il favoriserait le stockage des graisses ainsi que de la stéatose hépatique (maladie du foie). Or, pour ne reprendre que l’exemple de l’obésité, la lutte contre cette maladie constitue une des priorités sanitaires les plus importantes vu le coût effarant en termes de dépenses de santé publique qu’elle engendre annuellement. 

Dans ce contexte, j’aurais aimé savoir de Monsieur le Ministre de la Santé et de Monsieur le Ministre de l’Agiculture, de la Viticulture et du Développement rural : 

  • Si le gouvernement est au courant des dernières études concernant les effets néfastes de l’utilisation du sirop de fructose-glucose dans l’industrie agroalimentaire ? 
  • Quelle est son opinion par rapport à ces études ? Partage-t-il ou non les inquiétudes de certains chercheurs qui mettent en garde contre les effets nocifs de cet ingrédient et prônent sa suppression ? 
  • Ne faudrait-il pas réglementer son utilisation au niveau de l’industrie agroalimentaire nationale voire à terme interdire son utilisation dans les produits luxembourgeois ? 
  • N’estime-t-il pas nécessaire de se concerter au niveau européen et par voie de conséquence n’entend-il pas agir au niveau de l’Union européenne afin d’obtenir une réglementation stricte voire une interdiction de l’utilisation de ce sirop dans l’alimentation agroalimentaire au niveau européen ? 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération. 

Marc Spautz
Député
Zréck