Interdiction des jeux vidéo violents

Une question parlementaire de Monsieur le député Gilles Roth à Monsieur le Ministre de l’Économie et du Commerce extérieur

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser la question suivante à Monsieur le Ministre de l’Économie et du Commerce extérieur concernant les jeux vidéo violents.

Le Luxembourg fait partie des quelques rares pays membres de l’Union européenne qui ne disposent pas de cadre légal pour interdire la vente de jeux vidéo violents aux mineurs. La seule mesure qui existe est le « Pan European Games Informations », le soi-disant « PEGI » émis par l’industrie du marché de jeux vidéo elle-même, qui, bien qu’il s’agisse d’un point de repère efficace, ne représente pourtant qu’un simple auto-contrôle volontaire. En effet, de plus en plus d’études démontrent que les utilisateurs, après exposition aux jeux violents, deviennent plus agressifs et excités. Selon ces études, les jeunes joueurs perçoivent le monde de manière plus effrayante, se désensibilisent à la violence et ont des comportements agressifs physiques et verbaux. Cette polémique autour de la violence dans les jeux vidéo a atteint des sommets après les meurtres de la Columbine High School en 1999, où deux adolescents ont tué 13 lycéens et blessés 23 autres.

Dans ce contexte, j’aimerais poser la question suivante à Monsieur le Ministre de l’Économie et du Commerce extérieur :

  • N’est-il pas nécessaire d’établir un cadre légal pour réglementer la vente de jeux vidéo violents au Luxembourg ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

 

Gilles Roth

Député

Zréck