Trafics d’organes perpétrés par l’Armée de libération du Kosovo (UCK) à la fin des années 90

Une question parlementaire de Monsieur le député Laurent Mosar à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration

Monsieur le Président, 

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de l’Immigration concernant les allégations faites par l’ex-procureur du Tribunal pénal international sur des trafics d’organes perpétrés par l’Armée de libération du Kosovo (UCK) à la fin des années 90. 

En effet, des rumeurs sur des trafics d’organes viennent d’être lancées avec la publication en italien des mémoires de Carla Del Ponte, l’ex-procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Dans ce copieux volume de 408 pages, la magistrate helvète évoque, en quelques lignes, ce présumé trafic organisé par l’Armée de libération du Kosovo (UCK) avec des organes prélevés sur des otages serbes, enlevés pendant l’été 1999, c’est-à-dire après l’instauration d’un protectorat international au Kosovo. Selon les affirmations de l’ex-procureure, environ 300 prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d’autres ressortissants slaves, aurient été transportés au courant de l’été 1999 depuis le Kosovo jusqu’en Albanie où ils auraient été enfermés dans une sorte de prison et où des chirurgiens auraient prélevé leurs organes. Des leaders des Albanais du Kosovo, dont l’actuel Premier Ministre Hashim Thaçi, sont accusés d’être impliqués dans ce trafic. 

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre Asselborn : 

  • Quel est selon le gouvernement, le degré de véracité de ces allégations de Mme Carla del Ponte ?
  • Si ces allégations se confirmaient, comment le gouvernement luxembourgeois réagirait-il à ces faits ?
  • Quels pourraient en être les conséquences pour le Kosovo ainsi que pour son actuel Premier Ministre Hashim Thaçi ? 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération. 

Laurent Mosar
Député
Zréck