Dyslexie et les problèmes avec la caisse de maladie

Une question parlementaire de Madame la députée Françoise Hetto et de Monsieur le député Marc Spautz à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

Monsieur le Président, 

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous désirons poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale. 

La dyslexie est un trouble spécifique et durable affectant l’identification des mots écrits. Un dysfonctionnement auditif est l’une des premières pistes à explorer. La dyslexie entraîne des troubles de l’écriture qui provoquent très souvent des retards scolaires importants. 

La dyslexie de l’enfant reste un sujet fort débattu. Dans un grand nombre de pays, notamment aux Etats-Unis et aux pays scandinaves, la dyslexie est considérée comme constitutionnelle, avec une forte composante génétique, les facteurs socio-pédagogiques réalisant seulement des conditions potentiellement aggravantes. Au total, on estime qu’un adulte sur dix est ou a été dyslexique. 

Au Luxembourg, la dyslexie n’est pas reconnue comme maladie et par conséquent les enfants concernés ainsi que leurs familles ne profitent d’aucun soutien de la part des caisses de maladie. 

Selon l’article 24 de la Convention internationale des droits de l’enfant de l’ONU de novembre 1989 et ratifiée par le Luxembourg en date du 7 mars 1994, « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services. » 

Vu les développements antérieurs, nous aimerions poser la question suivante à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale : 

  • Monsieur le Ministre estime-t-il que la situation au Luxembourg soit conforme à la Convention internationale des droits de l’enfant ? 
  • De quelle manière le Gouvernement luxembourgeois soutient-il les familles concernées ? 

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération. 

Marc Spautz
Françoise Hetto
Députés
Zréck