Une question parlementaire de Madame la députée Nancy Arendt à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire.
Un grand laboratoire pharmaceutique américain a annoncé en date du samedi 22 septembre avoir mis fin aux essais d’un vaccin contre le sida après qu’une étude a montré qu’il n’était pas efficace. L’Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), qui cofinançait ce vaste essai clinique, avait déjà annoncé vendredi 21 septembre la décision d’un comité indépendant d’y mettre fin. Depuis le mois de février, le prototype était testé sur 700 personnes non contaminées dans cinq hôpitaux sud-africains, ce qui en faisait le premier essai de cette ampleur jamais mené en Afrique.
Il s’avère que certains géants pharmaceutiques profitent des populations pauvres des pays en voie de développement en les traitant sans les informer avec des nouveaux médicaments encore jamais testés sur l’homme.
Au vu de ce qui précède, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire :
• Le Gouvernement estime-t-il que des laboratoires pharmaceutiques pourraient abuser des programmes de l’aide humanitaire afin de tester de nouveaux médicaments ?
• Dans l’affirmative, le Gouvernement, peut-il me renseigner si des personnes profitant de l’aide humanitaire luxembourgeoise ont été victimes d’essais pharmaceutiques illégaux ?
• Dans le cadre des programmes de coopération, existent-ils des mécanismes de contrôle afin de protéger contre des abus des laboratoires pharmaceutiques les personnes bénéficiant de l’aide humanitaire luxembourgeoise ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.
Nancy Arendt
Députée