Réponse de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale à la question parlementaire de Monsieur le Député Laurent Mosar concernant les salles de consommation pour toxicomanes

Link : Qp concernant les salles de consommation pour toxicomanes

Je puis souscrire au constat par lequel l’honorable député commence sa question parlementaire, à savoir que « la création d’une salle de consommation pour toxicomanes répond au besoin de venir au bout du problème de la toxicomanie». A tout le moins suis-je d’accord pour dire qu’une telle salle répond à un besoin, même si de la sorte le phénomène de la drogue se trouve plutôt circonscrit quant à ses effets que véritablement enrayé.

En ce qui concerne un éventuel trafic de drogues aux alentours de la salle de consommation, il résulte des renseignements obtenus de la part de la Police grand ducale que, mis à part deux ou trois incidents tout au début de l’ouverture de la salle de consommation, la Police n’a jamais eu à intervenir.

Du reste, s’agissant du local actuel, la configuration des lieux est de nature à faciliter la supervision des environs et des allées et venues, circonstance peu propice au trafic de drogues.

Quant au local futur, pressenti, entouré d’un espace protégé, sa configuration se prête à son tour mal à des opérations clandestines se développant autour, et qui requièrent des niches et des recoins cachés.

Il est bien évident que le programme de substitution à la méthadone a pour objectif de diminuer la prise ou injection de drogues obtenues dans l’illégalité, y compris leur usage en salle de consommation. Je m’apprête d’ailleurs à étendre le programme de substitution à l’héroïne. Il n’en reste pas moins que le programme n’est accessible qu’aux toxicomanes répondant à certaines exigences. La demande d’admission au programme du toxicomane et sa volonté de se plier à ces exigences constituent des préalables indispensables. Or de nombreux toxicomanes restent réfractaires au programme, de sorte qu’un programme de substitution, même ambitieux et étendu, ne saurait arriver à rendre superflue la salle de consommation.

Zréck