Réponse de Monsieur le Ministre de l’Environnement à la question parlementaire de Monsieur le Député Marcel Oberweis concernant l’avancée des chenilles urticantes dans nos pays limitrophes

Link : Qp concernant l’avancée des chenilles urticantes dans nos pays limitrophes

Suite à la question parlementaire de Monsieur le Député Marcel Oberweis du 12 juin 2007, je me permets de vous informer sur la situation de la processionnaire du chêne au Grand-Duché.

La processionnaire du chêne est un ravageur des chênes à feuilles caduques. Ces papillons nocturnes déposent leurs pontes sur de fines branches des houppiers dégagés et par conséquence bien ensoleillés. Il s’agit le plus souvent d’arbres solitaires ou d’arbres de peuplements clairs et en zone de lisière. En cas de pullulation la processionnaire du chêne peut également coloniser des zones forestières de pleine futaie.

Après éclosion les chenilles se dirigent en procession vers les extrémités des rameaux où elles s’alimentent aux dépens des jeunes feuilles. En été, ils tissent un nid résistant composé de fils soyeux mêlés de déjections et d’exuvies. Ce nid, plaqué sur les troncs et les branches maîtresses, peut atteindre une taille importante en période de ullulation (1m de long et plus). Les populations de la processionnaire du chêne se manifestent sous forme de gradations, l’insecte pouvant pulluler, favorisé par des conditions climatiques sèches et chaudes, à trois années de suite.

Les chenilles de ce lépidoptère peuvent occasionner des défoliations importantes, surtout visibles de juin à mi-juillet, pouvant conduire à des réductions de croissance.

Après de fortes défoliations répétées sur plusieurs années ou en présence d’importants facteurs complémentaires de stress, l’affaiblissement des chênes pourrait parfois provoquer des dépérissements accompagnés d’attaques par des ravageurs secondaires. Mais le principal risque concerne l’homme ainsi que les animaux domestiques et sauvages. Les poils des chenilles provoquent dans les secteurs à forte fréquentation des urtications et chez certaines personnes sensibles des réactions allergiques sérieuses.

La processionnaire du chêne est commune en Europe Centrale et du Sud. Jusqu’à présent, ce lépidoptère n’a pas été signalé au Grand-Duché. Des pullulations périodiques sont pourtant connues dans nos régions limitrophes, à savoir en Lorraine, en Province de Limbourg et à l’est de la Rhénanie-Palatinat.

En aucun cas, la lutte ne permet d’éviter de nouvelles pullulations. Elle peut tout au plus avoir pour objectif de protéger les peuplements les plus sensibles ou d’éliminer momentanément les chenilles dans les zones à forte fréquentation humaine. Les traitements les plus employés par nos voisins sont

• le traitement aérien au Bacillus thuringiensis,
• l’enlèvement mécanique (par aspiration ou feu).

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