Réponse de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale à la question parlementaire de Monsieur le Député Marc Spautz concernant le service d’urgence des hôpitaux

Link : Qp concernant le service d’urgence des hôpitaux

Etant donné le nombre élevé de passages en policlinique et aux services d’urgences des hôpitaux (775.000 en 2004), il est inévitables qu’il y ait de temps en temps des problèmes, même si je les regrette autant que les responsables et les prestataires des établissements concernés.

A tous les niveaux nous avons ensemble comme objectif de limiter ces inconvénients au strict minimum et de faire en sorte qu’ils restent sans conséquences dommageables pour les patients. Mais il nous tient aussi à coeur de les éviter et de les prévenir, notamment en les anticipant à partir des leçons que n6us pouvons tirer des signalements, suggestions et doléances dûment portés à notre connaissance de sorte à nous permettre de les identifier et d’intervenir, notamment là ou ils se sont produits, pour en tirer les conclusions et mettre en place les mesures et améliorations qui s’imposent.

Ceci étant, en ce qui concerne les moyens, les ressources, les compétences et l’organisation je tiens à préciser ce qui suit:

1. En matière de ressources et de compétences, les statistiques et leur comparaison internationale (carte sanitaire, OECD etc.) montrent que les hôpitaux luxembourgeois sont dotés d’un personnel suffisant et bien qualifié. Par ailleurs ils disposent, dans quasi toutes les spécialités, d’un nombre suffisant de médecins pour assurer des services continus et conformes à tous les niveaux, y compris au service d’urgence. En ce qui concerne ce dernier, il convient toutefois de signaler qu’il est inhérent à sa nature de devoir faire face à des pics aléatoires d’activité qui peuvent expliquer ponctuellement des délais d’attente, notamment dans les cas pour lesquels le degré de l’urgence ou de la gravité de la sollicitation, après tri objectif, n’impose pas une prise en charge prioritaire.

2. Conscient toutefois de ces imperfections et vu le nombre de sollicitations croissantes et loin d’être toujours justifiées des services d’urgence hospitalier j’envisage des améliorations, en cours d’élaboration et à mettre en oeuvre dans les meilleurs délais, à plusieurs niveaux et notamment par l’extension de “horaire du service de remplacement en médecine générale et son extension sur les week-ends et jours fériés, par une analyse externe et des propositions d’amélioration, ensemble avec le Ministre de l’Intérieur, du fonctionnement de la chaîne préhospitalière des secours d’urgence y compris du fonctionnement du service d’urgence des établissements hospitaliers par une révision et des amendements respectivement via la législation sur les établissements hospitaliers et la réglementation des services dont notamment le service d’urgence, sans pour autant augmenter la capacité des lits aigus dans nos hôpitaux.

3) Suite au plan hospitalier de 2001 le Grand-Duché dispose, malgré une réduction, à dessein, en 2005, encore de 5 lits aigus par mille habitants, ce qui est bien supérieur à la moyenne européenne, qui est de 4.2 lits par mille habitants (EU 15). En même temps notre pays a, en comparaison internationale, un taux moyen d’occupation faible de ces lits. Dès lors, afin de veiller à une meilleure répartition de nos lits aigus, les projets d’amendements précités ainsi que le nouveau plan hospitalier, qui sera soumis à la procédure réglementaire sous peu, prévoient à ce niveau un certain nombre d’adaptations qui s’imposent.

4) La structuration des hôpitaux en services intensifs et en services de base et spécialisés devrait permettre un système qui répond au souci de répartir au plus vite les patients en fonction de leur état de santé et de la prise en charge la plus indiquée dans le cas donné de leur affection, que ce soit au niveau de l’établissement qui les accueille ou, au besoin, par transfert à un autre établissement mieux adapté dans l’un ou l’autre cas de figure précis. Pour ce qui est de la prise en charge des enfants, tous les hôpitaux qui assureront à l’avenir le service d’urgence devront disposer d’un service de pédiatrie; je viens par ailleurs, comme suite à la modernisation de la Clinique Pédiatrique, d’autoriser l’élargissement du service national de soins intensifs afférent, de sorte à y permettre la prise en charge de tous les enfants qui nécessitent le recours à de tels soins.

Quoiqu’il en soit et sans attendre les susdites améliorations, j’estime que les hôpitaux de garde devraient d’ores et déjà séparer les enfants des adultes atteints d’une affection telle qu’elle risque de les traumatiser et qu’ils disposent des moyens en chambres et en lits pour y parvenir.

Zréck