La violence à l’égard des personnes âgées

Une question parlementaire de Madame la députée Martine Stein-Mergen à Madame la Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse.

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 de notre Règlement, je souhaiterais poser une question parlementaire à Madame la Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse.

Au sein des familles comme dans les institutions, on maltraite parfois les personnes âgées sans même en être conscient. Le 15 juin, une journée mondiale a été consacrée à cette problématique qui est encore souvent taboue. Longtemps le chiffre de 4% de victimes a été avancé dans certains pays européens. Mais une récente étude belge fait état de 20% d’individus âgés ayant le sentiment de faire l’objet d’une forme de violence. Malheureusement, les personnes âgées s’épanchent rarement, car elles sont généralement tenaillées par la peur ou la honte.

Sont considérées comme de la maltraitance, les négligences actives et passives. Elles englobent e. a. une absence de soins, une surmédicalisation, un manque de stimulation ou de contact et l’isolement qui en découle.

Très fréquentes sont aussi les pressions et les menaces qui concourent souvent à des spoliations et à des violences financières.

Quant aux violences psychiques, verbales et morales, elles comprennent les insultes, les brimades, les interdictions injustifiées, le chantage, l’infantilisation et les abus de droit.

Dans ce contexte j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse :

  • Le Ministère dispose-t-il de données statistiques ou d’autres informations sur la situation de cette population fragilisée au Grand-Duché de Luxembourg ?
  • Y a-t-il au Grand-Duché des infrastructures aptes à aider les personnes âgées maltraitées ?
  • Ne faudrait-il pas créer un service d’urgence avec numéro d’appel spécifique pour aider les personnes concernées ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Martine Stein-Mergen
Députée

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