Les centres d’intervention de la Police Grand-Ducale

Une question parlementaire de Madame la députée Françoise Hetto à Monsieur le Ministre de la Justice

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 76 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Justice concernant la présence de centres d’intervention de la Police Grand-Ducale.

Les centres d’intervention de la Police Grand-Ducale ont, entre autres, pour missions d’intervenir en réaction aux appels d’urgence. Actuellement, il existe six centres d’intervention principaux, soit un par circonscription, et sept centres d’intervention secondaires à Dudelange, Differdange, Remich, Echternach, Rédange, Wiltz et Trois-Vierges.

Selon ma propre expérience, les centres d’interventions et plus particulièrement les centres d’intervention principaux sont débordés et ne parviennent pas toujours à assurer de manière adéquate la sécurité à l’échelle des circonscriptions régionales.

Il est à cet effet rappelé que les commissariats de proximité, qui n’existent par ailleurs pas dans toutes les communes, ne fonctionnent pas 24/24 heures et 7/7 jours. Faute de permanences, les centres d’intervention assurent d’office la sécurité sur tout le territoire de toute la circonscription lorsque les commissariats de proximité sont fermés. Or, il n’est pas rare que lorsqu’un incident se produit après 18 heures ou le week-end dans une commune où n’est implanté aucun centre d’intervention que les forces de police interviennent avec retard. Ceci est d’autant plus vrai lorsque les faits ont lieu sur le territoire d’une commune éloignée du centre d’intervention de la circonscription. Tel est en tout cas l’expérience que j’ai pu faire au niveau de la commune de Junglinster et je suis persuadée que le problème se pose également pour d’autres communes et plus particulièrement celles qui ne disposent même pas d’un commissariat de proximité et qui dépendent en principe exclusivement du centre d’intervention.

A mes yeux, une réorganisation de la présence policière au niveau des circonscriptions ne me semble pas inutile. Cette réorganisation pourrait prendre la forme d’une mise en place de centres d’interventions supplémentaires notamment dans les communes à forte densité démographique (plus de six mille habitants p.ex.) ou la réintroduction de permanences au niveau des structures policières locales.

Dans ce contexte, j’aurais aimé poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Justice :

  • Le gouvernement partage-t-il mon avis quant à la nécessité d’une réorganisation de la présence policière au niveau des circonscriptions ?
  • Dans l’affirmative, quelles solutions préconise-t-il ?
  • Dans l’hypothèse où une réorganisation – notamment par le biais de l’implantation de centres d’interventions supplémentaires – est considérée comme non souhaitable, le gouvernement ne pense-t-il pas qu’il serait au moins judicieux d’augmenter les effectifs des centres d’interventions déjà en place afin qu’ils puissent accomplir leurs missions de manière adéquate ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Françoise Hetto
Députée

Zréck