Le projet américain d’installation d’un bouclier antimissiles en République tchèque et en Pologne

Une question parlementaire de Monsieur le député Laurent Mosar à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 76 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration au sujet du projet américain d’installation d’un bouclier antimissiles en République tchèque et en Pologne.

En effet, les Etats-Unis voudraient compléter leur bouclier antimissiles, dont des éléments sont déjà en place aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Groenland, par l’installation d’une station radar en République tchèque et une base de lancement de missiles d’interception en Pologne, pour parer à d’éventuelles attaques venant d’Iran ou de Corée du Nord.

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens pourraient se saisir de ce projet d’installation américain lors du Conseil européen le 8 et 9 mars 2007, signe de leur inquiétude croissante face à ce sujet qui fâche Moscou. Lors du Conseil « Affaires générales et Relations extérieures » le 5 mars 2007, les Ministres des Affaires étrangères tchèque et polonaise — Karel Schwarzenberg et Anna Fotyga — ont assuré leurs homologues que leurs gouvernements sont encore en train de réfléchir sur cette installation et qu’il n’y a pas encore de décision définitive concernant l’offre bilatérale du gouvernement américain.

D’après la presse de ce jour, le Ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, semble avoir réagi violemment à ce projet américain à la suite de cette réunion du Conseil. En effet, selon M. Asselborn ce projet envoie le mauvais signal tout en compromettant la sécurité en Europe. Tandis que M. Asselborn semble plaider pour convaincre le partenaire américain à renoncer à ces installations en Europe, le Président du Conseil « Affaires générales et Relations extérieures, » Frank-Walter Steinmeier a jugé qu’il conviendrait de discuter de cette question au sein de l’OTAN.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères :

· La position que semble avoir défendu Monsieur le Ministre des Affaires étrangères devant la presse est-elle partagée par le gouvernement ?

· Quelle sera le cas échéant la position du gouvernement luxembourgeois lors du prochain Conseil européen au cas où cette problématique figurera à l’ordre du jour ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Laurent Mosar
Député

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