La formation aux fonctions d’aide socio-familiale

Une question parlementaire de Madame la Députée Françoise Hetto à Madame Mady Delvaux-Stehres, Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle.

Monsieur le Président,

Par la présente et conformément à l’article 75 du règlement de la Chambre des Députés, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Madame Mady Delvaux-Stehres, Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle.

Le règlement grand-ducal du 21 mai 1999 a institué une formation aux fonctions d’aide socio-familiale. Cette formation, qui est dispensée en cours d’emploi, s’étale sur au moins deux ans et s’adresse d’abord à des personnes adultes qui assument des fonctions d’aide socio-familiale au sein d’institutions et de services qui proposent des prestations socio-familiales.

Ces personnes remplissent des tâches importantes, soit en milieu ouvert, soit en institution, au niveau de l’économie domestique, de l’aide aux soins, de l’accompagnement aux actes essentiels de la vie.

Le règlement grand-ducal du 21 mai 1999 prévoit dans son article 10 que les candidats à la formation doivent « comprendre et arriver à s’exprimer dans au moins deux des langues usuelles au Luxembourg, dont le luxembourgeois ».

Or, après avoir terminé leurs cours et épreuves en luxembourgeois, un certain nombre de candidats de nationalité non luxembourgeoise et pouvant s’exprimer en français sont obligés de suivre une partie de leur formation d’aide socio-familiale en allemand. Ces candidats ont d’énormes problèmes à assimiler la matière enseignée en allemand. Certains d’entre eux doivent se faire traduire les textes allemands en français pour pouvoir les comprendre et les étudier. Même si ces personnes ont réussi un B1 dans leurs cours de luxembourgeois, cela n’entraîne pas automatiquement des connaissances en allemand. D’après mes informations, il existe cependant des formations en français.

Dans ce contexte, j’aimerais poser à Madame la Ministre les questions suivantes :

1. Pourquoi est-ce que certains candidats sont obligés de suivre les cours en allemand, bien qu’ils maîtrisent uniquement le français et le luxembourgeois ?

2. Combien de personnes sont concernées par ce problème ?

3. Est-ce que Madame la Ministre a l’intention de remédier à cette incohérence ?

4. Pourquoi est-ce que les candidats n’ont pas le choix de suivre les cours dans la langue qui leur convient le mieux : ou bien en luxembourgeois, en français ou en allemand ?

5. En général, combien de personnes suivent cette formation et la terminent avec succès ? Quel est le pourcentage de luxembourgeois ? Quelles sont les autres nationalités représentées ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.

Françoise Hetto-Gaasch
Députée

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