Conditions de vie indécentes des refugiés logés dans le café Elite à Roodt/Syre

Réponse à la question N° 2061 (Question écrite) de Madame Françoise Hetto-Gaasch, Députée concernant Logement de demandeurs de protection internationale, par Madame Corinne Cahen, Ministre de la Famille et de l’Intégration:QP 2061


Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Madame la Ministre  de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région.

La semaine dernière, sur les ondes de RTL radio, le bourgmestre de Betzdorf a fait allusion aux conditions de vie indécentes des refugiés logés dans sa commune.

Il était prévu de faire loger dans le café Elite à Roodt/Syre, géré par l’OLAI, 20 demandeurs de protection nationale. Or, selon nos informations 31 personnes y auraient été logées voire y seraient encore logées, entassées sur quelques mètres carrés directement en dessous du toit où il n’y a pratiquement pas de lumière naturelle. En cas d’incendie, le scénario pourrait être catastrophique.

Selon nos informations,  l’OLAI a  enfin pris  les dispositions qui s’imposent, c’est-à-dire reloger les 11 réfugiés du café Elite en vue de respecter les mesures de sécurité.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre  de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région :

  • Madame la Ministre, quel est l’état actuel du dossier ?
  • Les 11 personnes concernées ont-elles été déjà relogées ? Si oui, où ?
  • Selon nos informations, la commune envisage de louer un plus grand terrain pour pouvoir y ériger des conteneurs. Madame la Ministre, est-elle au courant de cette proposition et si oui, la Ministre est-t-elle en faveur de celle-ci ?
  • Comment se fait-il qu’il y ait eu tant de personnes logées dans ce café ?
  • La Ministre juge-t-elle cet état des choses comme étant conforme aux normes de sécurité ?
  • Est-ce que des contrôles inopinés dans les foyers gérés par l’OLAI sont réalisés de façon régulière ? Dans l’affirmative, pour quelles raisons l’OLAI n’a pas constaté d’importantes lacunes en matière de sécurité dans le café Elite ?
  • La Ministre envisage-t-elle, dans le scenario actuel, de renforcer les contrôles dans les différentes structures ?
  • Le propriétaire du café touche 21 euros par jour et par migrant. Vu sur un mois, il touche 630 euros par migrant. Pour un total de 31 migrants, le montant lui étant dédié s’élèverait à 19.530 euros par mois.

Madame la Ministre, quels sont les services et prestations que les propriétaires doivent offrir aux réfugiés pour pouvoir les héberger moyennant une prise en charge étatique ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Françoise Hetto

Députée

Zréck