Manifestation d’élèves contre la réforme des bourses scolaires qui a eu lieu aujourd’hui à Luxembourg-Ville

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 81 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question urgente à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse au sujet de la manifestation d’élèves contre la réforme des bourses scolaires qui a eu lieu aujourd’hui à Luxembourg-Ville.

L’édition online du quotidien « Luxemburger Wort » relate ce matin dans un article que certains élèves qui ont voulu participer à la grève auraient fait l’objet de tentatives de chantage de la part de leur régents de classe voire de leur direction d’établissement scolaire. Ainsi, des professeurs auraient tenté de dissuader des élèves de participer à la manifestation. On cite notamment dans cet article « l’Union nationale des luxembourgeois » (UNEL) qui affirme que « des élèves ainsi que des parents nous ont fait part du fait que dans plusieurs établissements, les directions ainsi que des régents de classe ont souligné que toute participation à la grève serait sanctionnée par une absence non excusée » et que  « dans d’autres cas, des élèves, surtout dans les classes des cycles inférieurs, ont été qualifiés de suiveurs ignorants en voulant participer à une grève dont ils ignorent le contenu politique ». De plus, dans certains lycées, les élèves n’auraient pas du tout été informés de la possibilité de s’inscrire sur les listes pour être excusés ou bien les listes n’étaient accessibles que pour quelques heures seulement.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  • Ces allégations relatées dans la presse d’aujourd’hui correspondent-ils à la réalité ?
  • Le cas échéant, de quelle manière le Ministre envisage-t-il réagir à de telles « tentatives de chantage » qui correspondent à une violation flagrante de la liberté d’expression ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Serge Wilmes

Député

Zréck