A l’occasion du sommet européen du 29 juin 2004, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a rendu ses homologues attentifs à la nécessité de coordonner les processus de ratification de la future Constitution européenne. Cette coordination s’impose notamment à l’égard des États membres ayant opté pour la ratification par voie référendaire. “Je crois qu’il ne serait pas souhaitable que les procédures de ratification, surtout les procédures référendaires, s’étirent sur une année ou une année et demie. Je voudrais que sur ce point nous procédions à tir groupé”, a dit le chef du gouvernement luxembourgeois.
S’exprimant devant la presse, le Premier ministre a également rappelé que lors de son entrevue avec l’ancien Premier ministre grec Costas Simitis le 11 juin dernier à Luxembourg, l’idée avait été formulée de “créer un comité des sages composé d’hommes politiques européens dont la réputation ne serait plus à faire, pour aller plaider la cause constitutionnelle dans les États membres de l’Union européenne et pour avancer les arguments en faveur d’une ratification, notamment par voie référendaire”.
Rappelons que l’entrée en vigueur de
la Constitution européenne est prévue pour 2006 et qu’auparavant elle doit être approuvée par référendum ou voie parlementaire dans tous les Etats membres de l’Union.
Au Luxembourg, le gouvernement a décidé, il y a un an, de soumettre la future Constitution européenne, une fois signée par les 25 chefs d’Etat et de Gouvernement, à une ratification par référendum national.