Pas de réduction légale et uniformisée du temps de travail

prise de position de François Biltgen, Ministre du Travail et de l’Emploi au journal «jobs.actualité» (01.02.2002 Le ton est donné! Cependant, cette affirmation, bien que péremptoire, ne traduit pas le souhait de l’Etat de voir clôturer les débats. Le gouvernement cherche, bien au contraire, à resituer cette discussion dans un contexte plus spécifique et plus particulier d’une entreprise ou d’un secteur d’activité donné, en s’employant toutefois à ne pas déroger au Plan d’Action National pour l’Emploi François Biltgen, Ministre du Travail et de l’Emploi s’explique au journal «jobs.actualité» …..

En préambule, Monsieur le Ministre tient à retracer brièvement les contours du marché de l’emploi du Grand-Duché. A la hausse significative du chômage, perceptible depuis quelques mois déjà, François Biltgen avance: «Nous constatons en fait que de nombreuses entreprises adoptent une situation d’attentisme face à la détérioration de la conjoncture économique internationale. Il en résulte que certaines sociétés préfèrent ne pas renouveler les missions intérims et les contrats à durée déterminée: ce qui accroît notablement le nombre de chômeurs. En outre, d’autres entreprises prétextent les évènements du 11 septembre dernier pour entamer une restructuration et d’éventuels licenciements» Face à cette augmentation du nombre de demandeurs d’emploi, le Ministre du Travail et de l’Emploi réitère, en substance, sa satisfaction du refus du Luxembourg de suivre l’OCDE dans sa voie de «libéralisation» des licenciements En tout état de cause, le Ministre reste «…..sceptique quant aux prévisions des spécialistes qui annoncent une morosité pour l’année 2002, alors que ces mêmes spécialistes annonçaient une croissance exceptionnelle pour 2001! Enfin, François Biltgen conclut: «Le chômage au Luxembourg est plutôt social que structurel, la réduction légale et uniformisée du temps de travail n’est donc en rien justifiable dans notre pays! Cependant, l’Etat est prêt à accompagner et soutenir financièrement les entreprises qui entament des négociations devant aboutir à une réduction du temps de travail. Et cela, dès l’instant ou les raisons dictant cette décision s’inscrivent dans la droite lignée du Plan d’Action National pour l’Emploi (PAN) «L’Etat ne souhaite pas se substituer aux partenaires sociaux. Ainsi, la loi du 12 février 1999 prévoit d’ores et déjà que si la convention collective prévoit une réduction du temps de travail en vue de rendre possible l’embauche de chômeurs, le fonds pour l’emploi verse à l’employeur, pour une durée de un à cinq ans une prime correspondant au montant des cotisations sociales dues dans le chef du chômeur Par ailleurs, l’Etat cherche avant tout à soutenir efficacement toute négociation allant dans le sens d’une humanisation des conditions de travail…..» Tels sont les propos tenus par le Ministre du Travail et de l’Emploi *«article publié le 01.02.2001 au jobs.actualité»