Wéi iessen eis Kanner an de Schoulkantinnen?

Réponse à la question N° 3523 (Question écrite) de Madame Françoise Hetto-Gaasch, Députée concernant Cantines, par Monsieur Fernand Etgen, Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des Consommateurs, Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Madame Lydia Mutsch, Ministre de la Santé: QP3523

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse ainsi qu’à Madame la Ministre de la Santé.

Selon la loi en vigueur depuis l’année 2016 consistant à améliorer la qualité de l’encadrement des enfants dans les structures d’accueil (projet de loi 6410),  les enfants sont appelés à participer activement et de façon auto-déterminée dans toutes les activités qui leur sont proposées. Il en est de même en ce qui concerne  la prise de nourriture dans les cantines. En effet, selon mes informations, il n’appartiendrait pas au personnel éducatif ni d’encourager les enfants à goûter à toute sorte de nourriture, ni à leur expliquer les bienfaits d’une nourriture variée, négligeant de cette façon de propager une réelle  culture alimentaire saine et équilibrée. Bien que les responsables des cantines préparent des menus variés et équilibrés, les enfants décident de façon autonome  ce qu’ils désirent manger, sans se soucier des apports nutritionnels du contenu de leur assiette, contenu souvent très peu varié.

Selon mes informations certains enfants omettent tout simplement les repas de midi, décisions acceptées par les équipes pédagogiques, qui suivent rigoureusement les  consignes ministérielles basées sur l’autodétermination.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes aux ministres concernés :

  • Le Gouvernement peut-il confirmer les informations susmentionnées ?
  • Le gouvernement estime-t-il qu’un jeune enfant est capable de décider de façon autonome s’il veut prendre un repas ou non ?
  • Dans un souci d’anti-gaspillage, cette approche, n’entraîne-t-elle pas d’énormes quantités de nourriture gaspillées chaque jour ?
  • De quelle façon ce surplus de nourriture pourra-t-il servir à d’autres fins ?
  • Le Gouvernement n’estime-t-il pas que les maisons relais aient aussi une tâche éducative en ce qui concerne une certaine hygiène de vie à laquelle appartient certainement aussi une culture alimentaire ?
  • En négligeant si gravement cette culture alimentaire saine et équilibrée, le Gouvernement n’estime-t-il pas que cette approche puisse entraîner des conséquences pour la santé des enfants à moyen et à long terme (obésité, carences etc.) ?
  • Le Gouvernement n’estime-t-il pas que dans un domaine aussi sensible que l’éducation de nos enfants, un concept cohérent, logique et sain s’impose ? Le concept choisi n’est-il pas en contradiction avec le plan d’action national « Gesond iessen – méi bewegen « ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Françoise Hetto

Députée

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