Dépôt : Groupe politique CSV
MOTION
Concernant la persécution internationale de minorités ethniques
La Chambre des Députés,
Prenant acte de la conférence de la Communauté internationale du 8 septembre 2015 à Paris visant à mettre en œuvre un plan d’action pour mieux protéger les minorités ethniques, tels les chrétiens et yézidis, en Syrie et en Iraq, victimes de persécution, d’enlèvement, de viol, d’expulsion et d’exécution par la milice terroriste « État islamique » ;
Considérant les statistiques des Nations Unies qui font état d’une diminution drastique de la communauté chrétienne en Syrie et en Iraq ;
Prenant acte de l’appel émouvant du Pape François pour « un monde plus sûr et fraternel » lors de son message « urbi et orbi » de Pâques 2015 ;
Rappelant l’esprit de fraternité de la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 ainsi que son article 18 sur la « liberté de pensée, de conscience et de religion » ;
Rappelant l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme de 1950 sur la « liberté de pensée, de conscience et de religion » ;
Rappelant l’article 19 de la Constitution luxembourgeoise sur la « liberté des cultes » ;
Condamnant toute persécution d’hommes et de femmes, pour quelque cause que ce soit, à travers le monde ;
Condamnant tout particulièrement la persécution actuelle de plus de 100 millions de chrétiens dans plus de 50 pays ;
Considérant que le drame de la persécution de minorités religieuses est une des questions oubliées de la diplomatie et de l’opinion publique internationales ;
Étant convaincu que l’Union européenne a, pour des raisons culturelles et historiques évidentes, une responsabilité renforcée envers les chrétiens du monde ;
Invite le Gouvernement
1. À inclure la question de la persécution des minorités ethniques tels les chrétiens et yézidis dans ses priorités de politique étrangère dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du Conseil européen ;
2. À mettre la question de la persécution de minorités ethniques tels les chrétiens et yézidis régulièrement à l’ordre du jour du Conseil européen, du Conseil des affaires générales et d’autres instances européennes et internationales ;
3. À œuvrer pour la liberté religieuse réelle et pratiquée dans ses relations diplomatiques et économiques notamment avec des pays non démocratiques ;
4. À agir proactivement pour le dialogue des cultures et des religions et à soutenir toutes les initiatives régionales, nationales, européennes et internationales y relatives;
5. À prendre généreusement en considération le critère de la persécution religieuse dans sa politique d’octroi du droit d’asile au Luxembourg.
Luxembourg, le 14 septembre 2015