Le CSV, pour une Europe sociale

Le Parti chrétien-social luxembourgeois a présenté hier ses candidats et son programme pour les prochaines échéances europénnes.

"C’est la liste de la compétence, pas des starlettes», déclare Viviane Reding, tête de liste CSV aux prochaines élections européennes. «Chacun des six membres est spécialiste dans un domaine qui représente une importance majeure dans le développement de la politique européenne», explique-t-elle. 

Passée de douze à six membres, la liste est composée de Viviane Reding, commissaire européne en charge de la communication et des médias; Georges Bach, spécialiste des transports et des infrastrucutures; Frank Engel, spécialiste des institutions; Astrid Lulling, pour l’économie et la finance; Roger Weber, bourgmestre de la ville de Schengen, symbol du libre-échange et compétent dans le domaine de l’agriculture et Tania Matias, membre actif des mouvements syndicaux pour la jeunesse et représentante des ressortissants portugais du Luxembourg. 

S’il n’est pas encore tout à fait établi, le programme des chrétiens-sociaux du Luxembourg tient déjà sur trois pillièrs : une Europe sociale, une Europe de l’innovation et une Europe des citoyens. «Si le marché commun a été le socle de l’Union européenne, il faut maintenant garantir les droits sociaux dans tous les pays membres», déclare Viviane Reding. 

Une vision commune de l’Europe 

Une vision d’une Europe sociale partagée hier, lors du rassemblement du parti au centre culturel de Moutfort, par le Premier ministre, Jean-Claude Juncker, qui a appelé le Parti populaire européen (PPE) a faire une naître «une vision commune de l’Europe». 

«Il ne suffit pas de dire que l’on n’est pas socialiste pour entrer dans le PPE. Ces dernières années, le parti a été trop ouvert, surtout depuis l’élargissement», déclare Jean-Claude Juncker. «Le PPE doit développer une ligne commune basée sur une politique sociale. Nos six candidats vont renforcer la mouvance chrétienne-sociale au sein du parti, en insistant sur les droits sociaux minimaux en Europe et créer un socle de droits inaliénables pour les employés», a-t-il ajouté. 

Selon le premier ministre, les chrétiens-sociaux devront être, en Europe, les artisans d’un ordre économique mondial plus juste, après la crise. «La question maintenant est de savoir si après le tout libéralisme, l’Europe est prête à donner la priorité à la politique sur l’économie», déclare Jean-Claude Juncker. «De nouvelles règles vont naître dans le sillage de la crise et la régulation n’apportera pas que des avantages sur la place financière luxembourgeoise», a-t-il mis en garde. 

Source: Le Quotidien, 26. Janvier 2009

La liste des candidats CSV pour les élections européennes: https://csv.lu/lb/actualites/4817.html