“L’Irlande a dit Non [au traité de Lisbonne] et le gouvernement luxembourgeois le déplore profondément”, a signalé le Premier ministre Jean-Claude Juncker en date du 13 juin 2008 à la suite du rejet du traité de Lisbonne lors du référendum organisé le 12 juin en Irlande.
Pour Jean-Claude Juncker, "ce vote n’est ni bon pour l’Irlande, ni bon pour l’Europe". Estimant que le peuple irlandais s’était fondamentalement trompé, il a déclaré: "Ce fut un mauvais choix pour l’Europe et pour l’Irlande". À son avis, ce vote soulèvera une multitude de questions qu’il faudra clarifier dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Selon le Premier ministre Juncker, le traité de Lisbonne, qui dès lors n’entrera pas en vigueur au 1er janvier 2009, aurait permis de poursuivre le processus d’intégration européenne, de rendre plus efficace la prise de décision en Europe et de développer le rôle internationale de l’Union.
Néanmoins, "il s’agit ici d’un choix démocratique des Irlandais", a-t-il souligné, et d’y ajouter que ce vote devrait être respecté tout comme les votes français et néerlandais au traité établissant une Constitution pour l’Europe avaient été respectés en 2005.
Le Premier ministre luxembourgeois a demandé la poursuite du processus de ratification du traité de Lisbonne. "Il est essentiel que tout le monde puisse se prononcer à ce sujet. Le processus de ratification doit être mené à son terme", a-t-il noté dans ce contexte, en écartant l’hypothèse d’un plan B.
Afin de permettre à l’Union européenne de sortir de la crise dans laquelle l’UE se retrouve à nouveau, il incombe maintenant au Premier ministre irlandais d’expliquer, à l’occasion du Conseil européen la semaine prochaine à Bruxelles, les facteurs qui ont amené les Irlandais à s’opposer au traité de Lisbonne et de proposer des éléments de réponse à la crise, a estimé le Premier ministre Juncker, qui a mis l’accent sur la nécessité d’écouter ceux qui ont subi "cet échec démocratique".
Source: Service Information et Presse, 13 juin 2008