Monsieur le Président,
Conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je voudrais adresser une série de questions à Madame la Ministre de la Famille et à Monsieur le Ministre de l’Immigration et de l’Asile.
Dans le rapport « Missing Unaccompanied Minors » du European Migration Network est question des différentes approches et manières dont les Etats Membres traient les cas de mineurs migrants non-accompagnés portés disparus. Ce rapport a été élaboré en étroite collaboration avec des organisations internationales (UNHCR, UNICEF, FRONTEX, Missing Children Europe etc. pour ne nommer que celles-ci). Les raisons des disparitions pouvant être multiples (décisions personnelles, victimes de la traite, mendicité forcée et trafic de drogues), il s‘agit surtout d’encourager les Etats Membres à collaborer, à échanger des dates et de mettre en place des procédures pour retrouver ces jeunes migrants non-accompagnés portés disparus. Il ressort également de ce protocole que le Luxembourg ne collecte pas de dates relatives aux jeunes migrants non-accompagnés, ni la police ni la direction de l‘immigration.
Au vu de ce qui précède, je souhaiterais poser les questions suivantes aux Ministres concernés :
- Peuvent-ils confirmer que le Luxembourg ne collecte pas les dates relatives aux jeunes migrants non-accompagnés portés disparus, comme l’indique le rapport à cause d‘ un „lack of registration“ et „ no national need for the data“ ?
- Dans l´affirmative, comment les ministres expliquent-ils que le nombre de jeunes migrants non-accompagnés disparus est passé de 30 en 2017, à 32 en 2018, pour arriver à 53 en 2019 ?
- Quelles en sont les raisons et comment les ministres entendent-ils y remédier ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.
Francoise Hetto
Députée
Zréck