Retrait des États-Unis de Syrie: quelle sera la réponse coordonnée de la nouvelle politique étrangère européenne ?

D’Äntwert op dës parlamentaresch Fro, fann der ënnert dësem Link: QP 134

 

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet du retrait des États-Unis de Syrie.

En effet, selon tous les observateurs, le retrait unilatéral et précipité des troupes américaines de Syrie constitue à la fois un danger pour la région mais aussi pour le monde en général. Car, selon tous les observateurs, la lutte contre « l’État islamique » (IS) est loin d’être terminée et gagnée. C’est d’ailleurs aussi l’avis du chef du Pentagone, Jim Mattis, qui vient de démissionner jeudi de l’administration Trump et qui, dans sa lettre de démission, a encore insisté sur la nécessité pour Washington de « traiter les alliés avec respect ». S’y ajoute l’information que, selon les agences, l’administration américaine prépare également un retrait « important » des troupes américaines stationnées en Afghanistan. L’annonce du Président Trump semble donc constituer un changement de paradigme géopolitique majeur.

J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :

  1. Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur l’analyse géopolitique et géostratégique du retrait des USA de Syrie et – si l’annonce devrait se confirmer – aussi d’Afghanistan ?
  2. Monsieur le Ministre envisage-t-il de thématiser le précité changement de paradigme géopolitique et géostratégique au niveau de l’Union européenne ?
  3. Monsieur le Ministre peut-il m’exposer et qualifier les différentes options stratégiques de l’Europe après cette décision unilatérale de Washington ? En d’autres termes : quelle sera la réponse coordonnée de la nouvelle politique étrangère européenne ?
  4. Monsieur le Ministre peut-il, enfin, me renseigner sur l’avenir des Kurdes au nord de la Syrie qui, une fois de plus, semblent être les grands perdants du retrait américain ?

 

Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.

 

Laurent Mosar

Député

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