Métiers techniques

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Madame le Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche concernant les métiers techniques.

Alors que le taux de chômage atteint toujours de nouveaux pics, y compris chez les jeunes, le secteur industriel est, aux dires de certains, créateur de nouveaux emplois. Selon la fédération des industriels luxembourgeois (FEDIL), les postes déclarés sont toutefois loin de trouver preneur alors que les qualifications des demandeurs d’emploi laissent souvent à désirer.

Pour ce qui est des métiers techniques, les représentants de la FEDIL indiquent qu’ils cherchent surtout des personnes disposant du diplôme d’aptitude professionnelle (DAP), l’ancien CATP, mais aussi des candidats du niveau bachelor / master.

Une formation solide dispensée par des enseignants motivés constitue à cet égard une base importante pour l’obtention des qualifications requises.

Dans son rapport d’activité pour l’année 2012, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche note toutefois que 344 candidats-professeurs n’étaient pas à même de terminer leur travail de candidature dans le délai imparti de 18 mois. Ce même rapport note que sur les 90 travaux de candidature remis durant l’année 2012 seulement 8 avaient une connotation technique alors qu’ils concernaient e.a. les domaines de l’électrotechnique, de la mécanique, de l’architecture et de la physique.

C’est dans ce contexte que j’aimerais poser les questions suivantes à Madame le Ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche:

1) Comment expliquer la morosité des candidats-professeurs en ce qui concerne le travail de candidature? Les ministres sont-ils toujours convaincus de l’utilité de ce travail de candidature?

2) Le nombre peu élevé de professeurs s’intéressant aux métiers techniques ne présage-t-il pas sur le nombre d’élèves de niveau DAP apte à occuper les postes dans le secteur industriel ? Comment les ministres entendent-ils revaloriser et orienter les élèves vers ces métiers?

3) Ne serait-il pas opportun de davantage promouvoir les sciences afin de préparer au mieux les jeunes au marché de travail ou pour débuter les études universitaires avec les connaissances indispensables?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma parfaite considération.

Marcel Oberweis
Député

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