Jughurt-Fabrik zu Beetebuerg : Et bleiwe vill Froen op, notamment wat den Terrain an de Waasserverbrauch uginn

Monsieur le Président,

 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Madame le Ministre de l’Environnement et à Monsieur le Ministre de l’Economie au sujet de l’usine de yaourt projetée à Bettembourg.

 

Dans un reportage diffusé à la radio 100,7 en date du 27 juin 2019, il a été procédé à un examen détaillé du dossier Fage. Les déclarations publiques du Ministre de l’Economie y sont confrontées aux résultats de l’enquête menée.

 

– D’après la radio 100,7, le Ministre évoquait le marché Benelux comme marché cible de la production au Luxembourg, tandis que les responsables de la société viseraient toutefois les marchés italien et britannique

 

– Il y a trois ans il était question d’un investissement de 100 millions d’euros, la radio 100,7 parle désormais de 150 millions d’euros, tandis que le Ministre de l’Economie déclarait à l’occasion de la réunion jointe de trois commissions parlementaires du 29 mars 2018 que l’entreprise investira 200 millions d’euros,

 

– Il y a trois ans il était question de 100 emplois nouvellement créés ; désormais, la radio 100,7 table sur 150 emplois, tandis que le Ministre de l’Economie parlait de 200 nouveaux emplois.

 

– Il y a trois ans la production était censée atteindre 40.000 tonnes par an ; désormais on parle d’une production max. de 80.000 tonnes. La station de radio en question constate par ailleurs que dans une unité de production de la même firme aux Etats-Unis, la production atteint 160.000 tonnes sur son site d’une surface de 4,1 ha, alors qu’au Luxembourg, elle ne serait que de 80.000 tonnes sur un site d’une surface de 14,8 ha vendu par l’Etat luxembourgeois.

 

– En commission parlementaire, le Ministre de l’Economie a annoncé que suivant le Syndicat des Eaux du Sud (SES), la capacité d’eau requise serait disponible ; selon la radio 100,7, le SES devrait toutefois acheter de l’eau auprès du SEBES en période de forte chaleur.

 

C’est dans ce contexte que nous aimerions poser les questions suivantes à Madame et Monsieur les Ministres :

 

– Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils m’expliquer pourquoi l’entreprise sous rubrique a besoin d’un terrain de 14,8 ha au Luxembourg pour une production de max. 80.000 tonnes, tandis que l’usine située aux Etats-Unis produit le double, soit 160.000 tonnes sur un terrain de seulement 4,1 ha ?

 

– Madame et Monsieur les Ministres peuvent-il confirmer que le Syndicat des Eaux du Sud (SES), lequel sera le fournisseur d’eau de l’usine projetée devra, en période de chaleur intense, acheter de l’eau auprès du SEBES ? Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils exclure que ceci pourrait aboutir à une hausse du prix de l’eau du réseau SES ?

 

– D’après mes informations, seul un droit de superficie a été accordé à la commune de Bettembourg qui souhaitait disposer de terrains situés dans la zone d’activités Wolser II et appartenant à l’Etat.

 

Madame et Monsieur les Ministres peuvent-ils nous expliquer pourquoi, d’une part, l’Etat vend à une entreprise privée des terrains situés dans une zone d’activités, alors que, d’autre part, une entité publique doit se satisfaire d’un droit de superficie ?

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

 

Claude Wiseler

Député

Zréck