Réponse à la question N° 2548 (Question écrite) de Madame Nancy Arendt, Députée concernant Violence à l’égard des enfants au Luxembourg, par Monsieur Claude Meisch, Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Monsieur Félix Braz, Ministre de la Justice: QP 2548
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Monsieur le Ministre de la Justice au sujet de la violence à l’égard des enfants au Luxembourg.
Le rapport annuel d’UNICEF Luxembourg met l’accent sur le phénomène de la violence envers les enfants. L’organisation a récolté des chiffres concernant la violence auprès des différences instances du pays. Ainsi, selon le rapport, la Police Grand-Ducale a procédé à 802 interventions en matière de violence domestique au cours de l’année 2015. Lors de ces interventions policières, 168 victimes étaient mineures, ce qui représente une augmentation substantielle de 36,58 % par rapport à 2014. Parmi les recommandations d’UNICEF Luxembourg figure la création d’une « maison de l’enfant », réunissant en un même lieu tous les intervenants et activités nécessaires pour le diagnostic et le traitement d’enfants victimes et témoins de violence. Une telle recommandation a été d’ailleurs aussi faite par le Conseil de l’Europe à ses Etats membres.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de l’Education nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse et à Monsieur le Ministre de la Justice:
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Messieurs les Ministres peuvent-ils me confirmer ces chiffres ?
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Combien de places au total sont disponibles dans les différentes maisons d’enfants de l’État pour accueillir des enfants ou adolescents?
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Combien d’enfants et adolescents ont été pris en charge en 2015 par les différentes maisons ?
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Dans combiens de cas, les enfants ou adolescents ont été victimes ou témoins de violence ?
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Les enfants et adolescents victimes ou témoins d’actes de violence doivent-ils faire leur témoignage à plusieurs intervenants ou témoignent-ils une seule fois, afin d’éviter qu’ils revivent leur traumatisme ?
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Est-ce que les maisons d’enfants de l’Etat sont suffisamment dotées en personnel ?
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Quelle est la position de Monsieur le Ministre à la recommandation d’UNICEF de mettre en place une maison de l’enfant qui réunit sous un même toit toutes les activités et intervenants nécessaires pour élaborer un diagnostic et un traitement ?
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Quelles mesures le gouvernement veut-il encore mettre en place pour mieux protéger et prendre en charge les enfants victimes de violence?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Nancy Arendt
Députée
Zréck