Firwat ginn d’Therapie bei engem „Lymphoedème“ net méi ganz vun der CNS zeréck bezuelt ?

Réponse à la question N° 2750 (Question écrite) de Madame Françoise Hetto-Gaasch, Députée, Monsieur Jean-Marie Halsdorf, Député concernant Remboursement du lymphoedème, par Madame Lydia Mutsch, Ministre de la Santé, Monsieur Romain Schneider, Ministre de la Sécurité sociale: QP 2750


Monsieur le Président,

Par la présente, nous l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, nous souhaitons poser une question parlementaire à Madame la Ministre de la Santé et à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale.

Un lymphœdème est une insuffisance mécanique de la lymphe dont résulte  un gonflement d’une partie plus ou moins importante du corps à la suite d’une accumulation de liquide lymphatique dans les tissus conjonctifs. Il existe deux types de lymphœdèmes. Le lymphœdème primaire, d’origine génétique est une malformation du système lymphatique sous forme d’hypoplasie ou d’hyperplasie. Il peut se déclencher de manière spontanée ou à la suite d’un facteur déclenchant (traumatisme, infection, etc.).  Le lymphœdème secondaire est une dégradation du système lymphatique, c’est-à-dire lorsqu’un système lymphatique auparavant normal est endommagé. Les causes peuvent en être de nature chirurgicales, infectieuses, chimio thérapeutiques, tumorales, etc.

Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif du lymphœdème. La physiothérapie décongestionnante se révèle efficace pour réduire son volume et soulager les symptômes, mais elle est très contraignante, combinant plusieurs éléments: un drainage lymphatique par un massage manuel pratiqué par un kinésithérapeute spécialement formé qui stimule les vaisseaux lymphatiques et aide la lymphe à évacuer le gonflement ; des textiles ou des bandages de compressions qui sont appliqués en complément du massage ; après la réduction du lymphœdème par massage et compression, l’application d’une contention élastique qui empêche la lymphe de s’accumuler à nouveau ; des exercices physiques spécifiques, recommandés par le kinésithérapeute. En l’absence de traitement, le lymphœdème progresse de manière chronique et peut causer des complications telles que des infections cutanées. Il peut altérer considérablement la qualité de vie de la personne atteinte en provoquant des douleurs, des invalidités et avoir des conséquences psychologiques non négligeables.

Selon nos informations, la thérapie a été remboursée jusqu’à récemment à cent pour cent par la CNS. Or, depuis peu les patients doivent contribuer à un tiers de chaque séance thérapeutique. Sachant que les patients doivent se faire traiter jusqu’à cinq fois par semaine et que le coût d’une séance s’élève à 41 euros, dont 14 euros pour le patient, il en résulte un impact économique important pour le patient.

S’y ajoute le fait que tout médecin peut dorénavant prescrire des drainages, mais avec un maximum de 8 séances par ordonnance. Par conséquent les frais de consultation auprès des médecins pour les patients augmentent aussi.

Dans ce contexte, nous aimerions poser les questions suivantes à Madame la Ministre de la Santé et à Monsieur le Ministre de la Sécurité sociale :

  • Le Gouvernement partage-t-il l’avis qu’un lymphoedème constitue un diagnostic médical important ?
  • Dans l’affirmative, les thérapies y relatives, ne devraient-elles pas être remboursées à cent pourcent ?
  • Le Gouvernement n’estime-t-il pas qu’il serait opportun qu’un médecin spécialiste puisse prescrire plus de 8 séances afin d’éviter que les patients ne doivent consulter un médecin tous les 10 jours pour se faire délivrer une nouvelle ordonnance ?

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.

Françoise Hetto                                                                     

Jean-Marie Halsdorf

Députés

 

 

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