Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que conformément à l’article 81 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question urgente à Monsieur le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie Sociale et Solidaire au sujet du recrutement actuel de journalistes par une maison d’édition de journaux.
Après l’échec des négociations d’un plan social et la suppression de quelque 74 emplois au sein de la maison d’édition en question en fin d’année 2020, notamment pour de soi-disant raisons économiques liées à la pandémie du Covid-19, il ressort de deux annonces récemment publiées sur le site internet www.jobfinder.lu que la société en question recherche des « journalistes francophones (h/f) », respectivement, des « Journalisten (m/w) », afin de renforcer, en tant que rédacteurs du « Luxemburger Wort », l’équipe éditoriale du site francophone « wort.lu/fr » et les domaines « Politik, Lokales, Kultur, Wirtschaft, Sport sowie Lifestyle, TV und Magazin » de la rédaction.
A cet égard, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre :
- Monsieur le Ministre n’estime-il pas que le recrutement de nouveaux (anciens) journalistes s’analyse comme réaction de la maison d’édition aux recours pendants devant les juridictions luxembourgeoises ?
- Monsieur le Ministre peut-il confirmer qu’une partie au moins des salariés pourront faire valoir la priorité de réembauchage inscrite à l’article L. 125-9 du Code du travail ? Sur base des informations à disposition du gouvernement, combien de salariés pourraient en bénéficier ?
- Le gouvernement n’est-il pas d’avis que la législation en matière de licenciements collectifs devrait être réformée ? Quels seraient les points saillants d’une telle réforme ?
- Sachant que la maison d’édition susmentionnée n’a pas respecté les termes de la convention collective à laquelle elle était liée, quelles pourraient être les instruments / mécanismes à mettre en place pour garantir à l’avenir l’effectivité des conventions collectives ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Marc SPAUTZ
Député
Zréck