Pâturage extensif par des bovins de races dites « rustiques »

Une question parlementaire de Monsieur le député Marcel Oberweis à Monsieur le Ministre du Développement durable




Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une série de questions à Monsieur le Ministre du Développement durable concernant le pâturage extensif par des bovins de races dites « rustiques ». 

Le pâturage extensif, une méthode d’élevage de bovins impliquant une faible densité d’animaux, présente en théorie un grand intérêt pour la protection de la biodiversité, car les herbivores, ne surexploitent pas la végétation naturelle et entretiennent des milieux ouverts. Au Luxembourg, cette forme d’exploitation agricole compte parmi les priorités du « Plan national protection nature  2007-2011 », élaboré en mai 2007 par le Ministère de l’Environnement. 

Depuis, de plus en plus d’agriculteurs luxembourgeois pratiquent le pâturage extensif en recourant avant tout à des bovins de la race écossaise « Galloway », une race bovine rustique remplissant toutes les conditions nécessaires à ce type d’exploitation agricole. Afin de favoriser l’élevage extensif, les agriculteurs intéressés reçoivent 450 Euro par hectare pâturé de la part du Ministère responsable de la protection du milieu naturel. 

Le pâturage extensif ne fait cependant pas l’unanimité parmi les écologistes. En effet, pour les responsables du Mouvement écologique, les coûts d’entretien engendrés par le recours à l’élevage extensif sont trop importants et l’apport en termes de biodiversité serait même contreproductif.        

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre du développement durable:







  • Monsieur le Ministre, peut-il m’indiquer le nombre d’agriculteurs pratiquant le pâturage extensif au Luxembourg ainsi que le nombre de bovins de races dites « rustiques »?













  • Monsieur le Ministre, peut-il me préciser la surface globale de pâtures extensives, la somme totale des primes versées depuis 2007 aux agriculteurs recourant à cette forme d’exploitation agricole ainsi que l’impact financier d’un projet précis d’élevage extensif à savoir celui des bovins de la race Angus pâturant sur une surface de 12 hectares, située entre Walferdange et Steinsel, le long de l’Alzette ?













  • Monsieur le Ministre ne pense-t-il pas qu’il soit opportun de profiter de l’année 2010, déclarée année mondiale de la biodiversité par l’organisation des Nations unies, afin de faire une première évaluation des mesures prises par le gouvernement dans le cadre du « Plan national protection nature » et plus particulièrement la décision de favoriser le pâturage extensif?







Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Marcel Oberweis
Député




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