Oxygénothérapie en milieu extrahospitalier

Une question parlementaire de Monsieur le député Marcel Oberweis à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale

Monsieur le Président, 

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une série de questions à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale au sujet de l’oxygénothérapie en milieu extrahospitalier. 

L’oxygénothérapie de longue durée administrée au domicile permet de traiter efficacement l’insuffisance respiratoire chronique et de pallier à un poumon défaillant. La situation des personnes oxygénodépendantes est marquée par une qualité de vie réduite, d’une part par leur insuffisance respiratoire ainsi que leurs capacités physiques amoindries, et d’autre part par les outils de thérapie mis à leur disposition au Luxembourg. 

Sur prescription médicale et moyennant une documentation par des gazométries, les patients insuffisants respiratoires peuvent actuellement bénéficier, soit d’un concentrateur d’oxygène, appareil fixe installé au domicile, émettant un bruit sonore continu et fonctionnant à l’électricité, produisant de l’oxygène en éliminant l’azote de l’air ambiant, soit des bonbonnes d’oxygène gazeux avec valve économiseur permettant de courts déplacements à l’extérieur. Ces bonbonnes sont très lourdes à porter et de capacité et donc d’autonomie réduite. 

Dans de nombreux pays il existe depuis le milieu des années 80 le système d’oxygène liquide avec une station fixe et un petit appareil portable très léger que le patient peut remplir lui-même. Les avantages de ce système sont une réserve en oxygène gazeux beaucoup plus grande du fait du stockage de l’oxygène sous forme liquide permettant une déambulation prolongée, un maintien par conséquent d’une activité physique et professionnelle ainsi qu’une administration d’oxygène plus silencieuse, à débit élevé et sans consommation d’électricité. Les frais sont pris en charge par la sécurité sociale de nombreux pays. 

Au vu de ce qui précède, je voudrais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale :

  • Combien de personnes sont concernées par une oxygénothérapie au domicile au Luxembourg ?
  • Comment sont réglées la prescription, l’installation, la surveillance et la révision de l’appareillage, la fourniture du matériel consommable (p.ex. : lunettes et tuyaux de reliure à la source d’oxygène, humidificateur …) ainsi que la fourniture et le remplissage des bonbonnes ?
  • Selon quels critères sont choisis les fournisseurs autorisés au Grand-Duché et qui contrôle le matériel fourni ainsi que les tarifs appliqués ?
  • Quelle est la participation financière incombant au patient ? 
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération. 

Oberweis Marcel

Député

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