Réponse de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale à la question parlementaire de Madame la députée Marie-Josée Frank concernant la formation en soins palliatifs

Link : Qp concernant la formation en soins palliatifs

L’honorable parlementaire souligne à bon droit l’importance du développement des soins palliatifs. Celui-ci demande des mesures sur différents plans tels qu’entre autres

  • le fonctionnement d’unités hospitalières pour soins palliatifs (une telle fonctionne déjà avec une équipe pluridisciplinaire dans la majorité des hôpitaux) ;
  • le développement des soins palliatifs dans les centres intégrés pour personnes âgées et établissements analogues ainsi qu’en soins à domicile;
  • la création d’un centre d’accueil pour personnes en fin de vie;
  • le soutien à l’aide par les proches par la création d’un congé d’accompagnement.

La bonne prise en charge des patients nécessitant des soins palliatifs demande de la part des médecins des connaissances approfondies en médecine palliative, dans le traitement de la douleur et des autres symptômes, ainsi en ce qui concerne l’approche psychologique, sociale et éthique.

La formation continue en soins palliatifs organisée en 2003-2004 par mon Ministère et l’Association des médecins et médecin-dentistes a été suivie par plus de 60 médecins. Les cours peuvent être téléchargés du site Internet du Ministère de la Santé.

Les médecins-généralistes consultés estiment prioritaire – à l’issue de ce cycle de cours une formation continue basée sur la présentation et la résolution de cas cliniques de médecine palliative. Ainsi par exemple l’ALFORMEC a organisé le 5 mai 2007 un tel atelier destiné à augmenter la compétence pratique en soins palliatifs.

Elle prévoit d’organiser pour le futur un tel atelier une fois par année, ainsi qu’en 2008-2009 un atelier-journée relatif à la gériatrie comportant l’aspect des soins palliatifs en institution pour personnes âgées.

Concernant la formation spécifique en médecine générale dispensée par l’Université de Luxembourg (formation spécifique de trois années nécessaire pour le médecin qui veut exercer la médecine générale), celle-ci comporte dix heures de cours relatifs aux soins palliatifs, au traitement de la douleur et au deuil.

Je signale aussi que le 12 mai 2007 a eu lieu une formation continue axée sur l’interdisciplinarité en soins palliatifs et le testament de fin de vie.

Je ne pense pas que les besoins de formation du corps médical en la matière nécessitent un long cycle de cours à l’Université de Luxembourg, cette vue étant partagée entre autres par des responsables contactés à l’Université.

Je prévois d’analyser plus finement avec les médecins des équipes de soins palliatifs ainsi qu’avec les acteurs de la formation médecine continue les besoins de formation des différents groupes de médecins, non encore couverts et/ou nécessitant un rappel ou une actualisation, avec le but de dégager quelle offre supplémentaire de formation serait à organiser dans le pays. Il s’agit effectivement de stimuler et de faciliter le plus possible l’augmentation des compétences en médecine palliative de tous les médecins concernés.

Le budget de mon Ministère comporte les crédits requis par l’organisation de la formation continue en soins palliatifs.

Zréck