Le gaz de briquet est généralement constitué de butane volatil issu de la famille des hydrocarbures saturés. L’inhalation du gaz en question agit sur le système nerveux central suite à l’absorption rapide par les alvéoles pulmonaires. L’effet perçu ressemble à celui d’une intoxication instantanée à l’alcool. D’autres effets associés sont la perte d’équilibre, des altérations perceptives, des sensations d’euphorie et la perte des inhibitions.
Selon la quantité inhalée, le produit cesse d’agir après quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures. Les répercussions post-exposition à court terme peuvent comporter un état de somnolence, des céphalées, des états nauséeux et une capacité de concentration réduite. Les effets à long terme et des expositions massives peuvent induire des lésions cérébrales, hépatiques et rénales. En tout état de cause, les dommages en termes de santé sont fonction de la durée de l’exposition.
Contrairement à la qualification choisie par les honorables députés, il ne s’agit pas de la consommation d’une « nouvelle drogue» mais bien d’un usage détourné d’une substance qui entre dans la composition de nombre de produits commercialisés de façon tout à fait légale.
Aussi, la consommation de substances volatiles et de solvants s’observe depuis les années 50 au départ de l’Amérique du Nord et de la Suède.
De façon générale, la consommation de gaz volatils et de solvants connaît une prévalence élevée avant tout au sein de populations issues de milieux socialement et économiquement défavorisés. Au Luxembourg l’abus de gaz volatils à des fins psychoactifs est peu répandu. La proportion de personnes qui consultent les services de traitement spécialisés pour des problèmes liés à l’inhalation de solvants ou de substances volatiles est quasi nulle.
En référence aux enquêtes les plus récentes portant sur la population de jeunes en âge scolaire, on retiendra que le Luxembourg (3.5%) se place bien en dessous la moyenne européenne (10%) en ce qui concerne la prévalence-vie de l’inhalation de gaz volatils à des fins psychoactives.
Etant donné que mon Ministère s’appuie sur une conception holistique du phénomène des drogues et des addictions, la consommation de solvants et de substances volatiles fait partie des centres d’intérêts des efforts de prévention au même titre que des substances illicites, l’alcool et le tabac.
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