Une question parlementaire de Monsieur le Député Laurent Mosar à Monsieur le Ministre des Sports
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je désire poser une série de questions à Monsieur le Ministre des Sports concernant le dopage.
Les récents scandales ont à nouveau prouvé que le phénomène du dopage touche de manière générale tout le sport de haut niveau. La « commercialisation » à outrance du sport professionnel incite de plus en plus les sportifs à recourir à des substances ou des méthodes illicites visant à améliorer leurs performances, tout en ignorant volontairement que le dopage est contraire à l’esprit du sport et nocif pour leur santé. La lutte contre le dopage s’avère difficile à mener alors qu’elle se heurte à un réseau organisé de fraudeurs, dans lequel on retrouve à côté des athlètes également de nombreux entraîneurs et médecins peu scrupuleux.
En date du 19 octobre 2005, l’UNESCO a adopté à l’unanimité la Convention internationale contre le dopage dans le sport, afin de créer un instrument nécessaire pour harmoniser les normes et assurer une approche mondiale cohérente dans la lutte contre le dopage. Il faut un cadre juridique international pour donner pleinement effet au Code mondial antidopage et pour disposer d’un ensemble systématique de règles, politiques et directives universelles à ce sujet, de sorte que tous les sportifs puissent disposer d’un cadre d’activité sain et équitable. Le sport sans dopage est une question d’intérêt public. Or, la Convention n’entrera en vigueur que si 30 pays l’ont ratifié.
Jusqu’à ce jour 15 pays ont déposé leur instrument de ratification. Le Luxembourg ne figure pas parmi ceux-ci.
Vu les développements ci-dessus, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Sports:
• Le Gouvernement envisage-t-il la ratification de la Convention du 19 octobre 2005 ?
• Dans l’affirmative, à quel stade le processus de ratification de la Convention du 19 octobre 2005 se trouve-t-il ?
• Le Gouvernement considère-t-il les mesures de la Convention précitée suffisantes pour lutter de manière efficace contre le dopage dans le sport ?
• En cas de réponse négative, quelles sont les mesures que le Gouvernement considère appropriées ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Laurent Mosar
Député