ERASMUS ass en europäeschen Austauschprogramm vun deem och lëtzebuerger Studenten profitéiren. Wéi ass daat mam Gesetz iwwert d’Schafung vun der Uni Lëtzebuerg vereinbar?

Eng parlamentaresch Ufro vum Marcel Oberweis un den zoustännegen Héichschoulminister François Biltgen
Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de le Recherche, François Biltgen, concernant les actions d’Erasmus.
Erasmus est une action intégrée du programme communautaire Socrates II dédiée à l’enseignement supérieur. Ce programme, au service de l’éducation, est mis en oeuvre pour une période de 7 ans, du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2006, et son budget total s’élève à 1,85 milliards d’euros.
Le but d’Erasmus est d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de renforcer sa dimension européenne. Pour ce faire, Erasmus encourage la coopération transnationale entre les universités, donne une forte impulsion à la mobilité européenne des étudiants et des enseignants, et contribue à améliorer la transparence et la reconnaissance des diplômes et des études au sein de la Communauté.
Erasmus comprend trois sous-actions étroitement liées qui sont la coopération interuniversitaire européenne, la mobilité des étudiants et des professeurs d’université ainsi que les réseaux thématiques.
A l’heure actuelle, 2 199 établissements d’enseignement supérieur de 31 pays (25 États membres de l’UE, Islande, Liechtenstein, Norvège, Bulgarie, Roumanie et Turquie) participent à Erasmus. Depuis la création d’Erasmus en 1987, plus de 1,2 million d’étudiants ont accompli une période d’études à l’étranger grâce à cette action.
Au Grand-Duché, la principale activité liée à Erasmus constitue la mobilité étudiante. Par ce biais les étudiants ont la possibilité d’étudier, pendant une période de 3 à 12 mois, dans un autre pays participant. Ainsi le tableau de statistiques démontrant la mobilité des étudiants Erasmus par pays d’origine, établi par la Commission européenne (en juin 2005), indique qu’au Luxembourg, Erasmus a été utilisé en 2003/2004 par 138 étudiants. La mobilité enseignante par contre semble très faible au Luxembourg.
Avec la création de l’Université du Luxembourg (UdL), la mobilité étudiante et enseignante se présente sous un angle différent. En effet la loi sur l’UdL impose dans son article 6 une mobilité aux étudiants en premier cycle de l’Université (« Bachelor »). Il est par conséquent indispensable de pouvoir proposer aux étudiants qui suivent les formations de « Bachelor » à l’UdL des universités partenaires où cette mobilité peut s’opérer. Cela signifie en pratique, qu’il s’impose d’identifier des universités partenaires, de définir avec elles le contenu des formations (intitulés des cours, horaires etc), de délivrer si possible deux diplômes de l’UdL et de l’Université partenaire ainsi que de mettre en place des conventions entre l’UdL et ces universités partenaires qui définissent les modalités et les termes de ces relations.
Il s’impose de promouvoir davantage les actions d’Erasmus au Luxembourg aussi bien dans le cadre traditionnel, c’est-à-dire au cas où les Luxembourgeois étudient à l’étranger que dans le cadre de l’UdL. En effet l’enseignement supérieur joue un rôle essentiel dans la formation de ressources humaines de haut niveau, dans la diffusion des découvertes et des connaissances, ainsi que dans l’éducation des générations futures en tant que citoyens européens. Ceci est d’autant plus important que le volet d’éducation constitue un pilier essentiel de la stratégie de Lisbonne.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche :

– Combien d’étudiants luxembourgeois ont participé au programme Erasmus pendant l’année 2004-2005 ?
– La mobilité étudiante, qui a été retenue dans la loi sur l’UdL, s’effectue-t-elle dans le cadre d’Erasmus ou bien dans le cadre d’autres programmes d’échanges interuniversitaires conclus entre l’UdL et d’autres universités européennes ? Dans l’affirmative, de quelle manière ces échanges sont-ils financés ?
– Disposant dorénavant d’une université au Luxembourg, de quelle manière le Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, entend-il promouvoir davantage les différentes actions du programme Erasmus qui sont la coopération interuniversitaire européenne, la mobilité des étudiants et des professeurs d’université ainsi que les réseaux thématiques ?

Marcel Oberweis
Député

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