Wéi kann een d’Koopératioun matt eisen Ziellänner, virun allem am Jugendberäich, weider optimiséiren? Froen un den zoustännegen Koopératiounsminister Jean-Louis Schiltz
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire en vue de consolider la politique de coopération au développement en matière d’éducation dans les pays cibles africains.
Les événements tragiques de Ceuta et de Melilla démontrent une fois de plus que le problème de l’immigration, ne peut être résolu efficacement à long terme que dans le cadre d’une politique de développement ambitieuse et coordonnée permettant de s’attaquer à ses causes profondes. Les migrations représentent le reflet des tensions internes (guerres civiles, instabilité politique, famine, massacres..) ou des pressions extérieures. Plus de 200 millions de jeunes vivent avec moins de 1 € par jour et 500 millions avec moins de 2 € par jour. Le chômage des jeunes est d’un taux le plus élevé jamais enregistré, environ 100 millions de chômeurs, dont la plupart résident au Nord de l’Afrique en en Afrique Subsaharienne.
A cet égard il s’impose d’intensifier la coopération avec les pays situés aux frontières méridionales de l’UE, de même qu’avec un certain nombre de pays d’origine et de transit important du continent africain.
Les conclusions du Conseil européen de juin 2005 ont retenu que les Etats membres de l’UE s’engagent à consacrer à l’aide publique au développement 0,56% de leur revenu national brut d’ici 2010, soit une augmentation de 20 milliards d’euros par an, dont la moitié serait réservée à l’Afrique. Ils stipulent également que l’aide publique au développement augmentera à 0,7% de leur revenu national brut d’ici à 2015, tandis que ceux qui ont atteint cet objectif s’engagent à rester au dessus de ce taux.
Le 12 octobre 2005, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a présenté, en compagnie du président de la Commission de l’Union Africaine, Alpha Omar Konaré, un plan de « partenariat stratégique pour la sécurité et le développement » entre l’UE et l’Afrique. Ce plan européen pour l’Afrique, qui doit être soumis aux gouvernements et au parlement européen, souligne que le développement passe d’abord par le maintien de la paix et de la sécurité et par l’application des principes d’une bonne gouvernance.
Il met ensuite l’accent sur la nécessaire construction des grandes infrastructures dans le domaine des transports, de l’eau, de l’énergie, des télécommunications. Un autre secteur important de la stratégie pour l’Afrique est celui de l’éducation. Un programme d’échanges, sur le modèle Erasmus en Europe est prévu d’être lancé. Ses bénéficiaires s’engageront à contribuer au développement de leur pays d’origine. Investir dans la jeunesse doit commencer avec l’enfance. On doit s’engager et investir davantage en faveur des Objectifs du millénaire pour le développement, ce qui aura des bénéfices considérables pour les jeunes de 2015.
Cette stratégie vise donc à faire en sorte que l’Afrique atteigne les objectifs du millénaire pour le Développement (ODM) de l’ONU où le domaine de l’éducation occupe une place primordiale. En effet la paix, la sécurité, la bonne gouvernance, de meilleures relations commerciales ainsi qu’une éducation performante sont déterminantes pour faire en sorte que les objectifs soient atteints.
Il est dès lors important que le Grand-Duché consolide son aide en matière d’éducation dans les pays africains ciblés par la politique de coopération au développement c-à-d au Niger, en Namibie, au Cap-Vert, au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire :
– Quelles sont les actions concrètes entreprises par le gouvernement ainsi que ses projets dans le domaine de l’éducation dans ces pays ?
– En vue de faire progresser le développement de ces pays et ceci notamment au travers de l’éducation des jeunes, ne devrait-on pas entamer voire intensifier les relations sur ce plan en y associant les services compétents de l’Université du Luxembourg ?
– Ne serait-il pas opportun de réfléchir sur la possibilité de mettre en oeuvre des stages type bénévolat d’une durée de trois ans au maximum pour les jeunes diplômés luxembourgeois dans nos pays cibles africains?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Marcel Oberweis
Député