Eng Fro vum Nancy Arendt un de Kooperatiounsminister Jean-Louis Schiltz iwwert des Praxis an den Ziellänner vun der Lëtzebuerger Entwécklungshëllef
Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 75 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaiterais poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire concernant l’excision féminine dans certains pays cibles de la coopération luxembourgeoise.
Aujourd’hui l’excision féminine est toujours pratiquée dans de nombreux pays africains et surtout au Burkina Faso et au Mali, pays cibles de la coopération luxembourgeoise. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le taux de circoncision féminine dépasse les 80% au Burkina Faso et, jusqu’à 94% de toutes les jeunes filles du Mali sont excisées. Cet acte brutal n’est pas dicté par l’Islam pratiqué par la moitié de la population du Burkina Faso et la majorité des Maliens (90%) mais accompli au nom du rite et de la tradition. Les mutilations sexuelles, souvent effectuées dans des conditions primitives et antihygiéniques, compromettent gravement la santé des femmes et constituent sans conteste une atteinte grave à leur intégrité physique. Elles entraînent des complications de santé à court et à long terme allant de l’infection grave à la mort. En outre, les jeunes filles excisées éprouvent beaucoup de problèmes lorsqu’elles sont enceintes et ont plus de difficultés au moment de l’accouchement. Elles connaissent notamment plus d’accouchements prématurés et courent un risque plus grand de décès.
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire :
• Les programmes au développement englobent-ils des campagnes de prévention et de sensibilisation des femmes et des hommes aux problèmes de santé engendrés par l’excision afin de contrer cette pratique ?
• Dans l’affirmative, quels sont les finalités et le contenu de ces campagnes ?
• Quelles sont les mesures concrètes envisagées sur le terrain ?
• Quels sont les moyens financiers engagés à cet effet ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.
Nancy Arendt
Députée