Boulimie zu Lëtzebuerg

D’Nancy Arendt stellt eng Reih Froen zu deser Krankheet an Verhalensstéierung
Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que je souhaite poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Santé.

L’anorexie, la boulimie ou l’alternance des deux (anorexie-boulimie) représentent les formes les plus graves et les plus préoccupantes des troubles du comportement alimentaire. L’anorexie se traduit par un amaigrissement, une perte d’appétit, un refus de manger et une aménorrhée (interruption des règles). Malgré une perte de poids importante (qui peut aller jusqu’à 50 % du poids normal pour l’âge) l’anorexique se trouve toujours trop grosse et son désir éperdu de minceur la pousse à un comportement mettant en danger sa propre existence (restriction alimentaire, jeûne, prise de diurétique, de laxatif, vomissements).

La boulimie entre dans le cadre des addictions, elle est parfois qualifiée de toxicomanie sans drogue. Les conduites boulimiques consistent en des épisodes de compulsion alimentaire (crises), au cours desquels la personne mange une très grande quantité de nourriture de manière incontrôlée. Ensuite, elle utilise des moyens pour éliminer l’excès de calories ingérées, en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs ou des diurétiques, en faisant de l’exercice physique ou en s’imposant des restrictions alimentaires de type anorexique.

Des statistiques internationales montrent que dans les pays occidentaux les troubles alimentaires sont en augmentation depuis les années 70. L’existence de “troubles partiels” (où seulement une partie des critères diagnostiques est présente) enregistre également une hausse nette.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Santé:

1. Combien de cas de boulimie et d’anorexie sont connus au Grand-Duché?
2. Comment ces cas connus ont évolué durant les dernières décennies?
3. Quel est le nombre estimé de personnes concernées au Luxembourg?
4. Quelle est la répartition par sexe des personnes atteintes au Grand-Duché?

Trop souvent, les personnes atteintes d’un trouble alimentaire n’osent pas consulter un professionnel, car le mot “psychothérapie” leur fait peur ou parce qu’elles espèrent pouvoir s’en sortir seules. Or, les probabilités de guérison sont nettement plus élevées lorsque le trouble est détecté et traité de manière précoce.

5. Quelles thérapies sont offertes au Grand-Duché?
6. Quelles thérapies sont prises en charge par les caisses de maladie?

Les causes des troubles du comportement alimentaire sont multiples. La culture actuelle basée sur la minceur et la beauté comme signes extérieurs de succès et de bonheur a une incidence certaine sur le développement de troubles alimentaires. On observe également des problèmes de communication au sein de la famille ainsi que dans le milieu scolaire et sportif.

7. Est-ce que Monsieur le Ministre estime nécessaire de sensibiliser les entraîneurs et les enseignants sur la problématique des troubles du comportement alimentaire?
8. Existe-t-il une formation pour ces groupes de personnes d’autorité afin qu’ils puissent réagir le cas échéant de façon appropriée?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

Nancy Arendt
Députée

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