De Bologna-Prozess an d’Diplomer op der Uni Lëtzebuerg

D’CSV-Ostdéputéiert Françoise Hetto-Gaasch stellt eng parlamentaresch Fro un den Héichschoulminister François Biltgen

Monsieur le Président,

Conformément aux articles 75 et 76 du règlement de la Chambre des Députés, j’ai l’honneur de vous informer que je désire poser une question parlementaire à Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Culture et de la Recherche.

Le « Processus de Bologne » entamé en juin 1999 entend instaurer un système de grades académiques facilement lisibles et comparables, incluant la mise en oeuvre du supplément au diplôme, c’est-à-dire un document joint à un diplôme d’études supérieures qui vise à améliorer la transparence internationale et à faciliter la reconnaissance académique et professionnelle des qualifications. Ce système sera essentiellement fondé sur deux cycles: un premier cycle utile pour le marché du travail d’une durée d’au moins 3 ans (bachelor) et un deuxième cycle (Master) exigeant l’achèvement du premier cycle. Le processus vise donc à faire converger les systèmes d’enseignement supérieur en Europe vers un système plus transparent qui placerait les systèmes nationaux diversifiés dans un cadre commun reposant sur trois cycles – Licence/Bachelor, Master et Doctorat.

Ceci dit que dorénavant des titres avec une dénomination claire de la profession ne seront plus décernés. A titre illustratif, l’étudiant qui souhaite devenir éducateur gradué aura un « bachelor en action éducative et sociale », sans pour autant préciser si ce diplôme lui permet par après de poser sa candidature pour un poste d’éducateur gradué ou d’assistant social. Des rivalités réciproques me semblent préprogrammées. Rappelons encore que l’article 57 de la loi du 12 août 2003 portant création de l’Université du Luxembourg modifie la loi du 6 août 1990 portant organisation des études éducatives et sociales en supprimant la section d’études supérieures préparant au diplôme d’éducateur gradué ainsi que toutes les dispositions contenant les termes « educateurs gradués », ce qui pourrait conduire à la conclusion que la profession en tant que telle est abolie.

Quant aux éventuelles études complétant un diplôme universitaire dans la branche précitée, il importe aux yeux des concernés, que les études de « master » spécialisantes soient en relation directe avec les études antérieures afin d’éviter que les éducateurs gradués soient obligés de changer leur profession. Des « masters » en management ou en thérapie familiale seraient deux exemples pour une telle spécialisation.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Culture et de la Recherche:

• Quelles sont les professions couvertes par le « bachelor en action éducative et sociale »?

• Est-ce l’on peut sous-entendre par cette nouvelle dénomination que les anciennes inégalités de reconnaissances de titres seront enfin supprimées, et que chaque diplômé « bachelor » pourra désormais postuler pour un poste exigeant un « Bac +3 » ?

• Quelles sont les études de « master » proposées pour ces étudiants détenteurs du « bachelor en action éducative et sociale » ?

• Est-ce que les éducateurs gradués de l’ancien régime pourront poursuivre au même titre que les « bachelor » des études de « master » ?

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes sentiments les plus distingués.

Françoise HETTO-GAASCH
Députée

Zréck