Monsieur le Président,
Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 du Règlement de la Chambre des Députés, je souhaite poser une question parlementaire à Monsieur le Premier Ministre, Ministre d’État ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes au sujet du « Blockchain Competence Center » (BCC).
En effet, selon l’ancienne Commissaire à l’économie digitale Mariya Gabriel, « la technologie blockchain est une opportunité que l’Europe ne peut se permettre de manquer ». Le Luxembourg a saisi cette opportunité et « malgré un budget ridicule en comparaison des projets d’innovation de la Commission, le centre de compétences BCC a réussi à livrer au-delà des attentes du client. » (Paperjam, 09.01.2020) Selon la presse nationale, des « documents internes » confirmeraient que le BCC « a tout bonnement disparu début 2019, absorbé purement et simplement au sein d’une équipe rebaptisée <EU Blockchain> et principalement basée à Bruxelles » (Paperjam, 09.01.2020). Et d’ajouter : « L’utilisation du nom <Blockchain Competence Center> est obsolète et ses activités migreront vers une autre direction en tant qu’équipe EU Blockchain. (…) Tout ce qui fonctionne est convoité par Bruxelles. »
J’aimerais dès lors poser les questions suivantes à Monsieur le Premier Ministre, Ministre d’Etat ainsi qu’à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes :
- Messieurs les Ministres peuvent-ils confirmer le précité démantèlement du BCC de Luxembourg et son transfert présumé à Bruxelles ?
- Dans l’affirmative, Messieurs les Ministres peuvent-ils m’informer sur la manière dont le Gouvernement entend agir – ou a déjà agi – contre cette perte politique, économique et technologique pour le siège européen de Luxembourg ?
- Dans l’affirmative encore, Messieurs les Ministres peuvent-ils me dire comment le Gouvernement veut relancer la dynamique du « premier succès européen dans la blockchain » que fut bel et bien le BCC ?
Je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, à l’expression de ma très haute considération.
Laurent Mosar
Député
Zréck